Plan Nord: de grands défis, mais quel rôle pour l’Abitibi?

Avec 10 mines actives et 17 projets au stade avancé, le territoire couvert par le Plan Nord offre un immense potentiel sur le plan minier. Or, les défis à relever sont nombreux. Et il n’est pas garanti que l’Abitibi-Témiscamingue se taillera une part du gâteau aussi grosse que le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le 8 octobre, dans le cadre du congrès Xplor 2015 de l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ), le PDG de la Société du Plan Nord (SPN), Robert Sauvé, a présenté les principaux défis posés par ce plan majeur de développement, qu’il a qualifié de projet de société, mais aussi les conditions pour favoriser sa réussite.

Cinq conditions de réussite

Québec vise en effet très grand avec le Plan Nord, alors qu’il estime pouvoir y susciter des investissements totalisant 50 milliards $ d’ici 2035. À cet égard, la SPN s’est vue octroyer un budget de 356,7 M $ pour 2015-2020, auquel viendront s’adjoindre des contributions de 1,34 milliard $ des différents ministères et organismes concernés. «Avec les investissements du privé, on pense atteindre les 2 milliards $», a indiqué M. Sauvé.

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La SPN facilitera aussi l’accès à l’énergie – en visant particulièrement le remplacement des génératrices au diesel par des alternatives renouvelables – et souhaite améliorer les infrastructures de télécommunications. «À cet égard, nous nous engageons à déployer un réseau de fibre optique dans l’ensemble des communautés d’ici cinq à dix ans», a fait savoir son PDG.

L’augmentation de la recherche scientifique en milieu nordique ainsi que la promotion du Plan Nord ailleurs au Canada et à l’étranger complètent le tableau des conditions pour assurer la réussite de ce projet.

Quelle place pour l’Abitibi?

Pour découvrir et développer le potentiel minier du Plan Nord, M. Sauvé a été très clair: la SPN, les ministères concernés, l’AEMQ, l’Institut nordique du Québec et les 21 communautés réparties sur le territoire au nord du 49 parallèle devront travailler ensemble.

À cet égard, il a rappelé que la SPN avait établi trois bureaux régionaux à Chibougamau, Sept-Îles et Roberval ainsi qu’un bureau satellite à Baie-Comeau. «Il ne reste qu’un dernier bureau à ouvrir pour le Nunavik», a-t-il précisé.

Aucune mention, cependant, de la contribution que pourrait apporter l’Abitibi-Témiscamingue au Plan Nord, et ce, même si la région entretient des relations de longue date avec plusieurs communautés du Nord et qu’elle y a développé une expertise considérable. Cette omission a d’ailleurs été signalée à mots couverts par quelques délégués du Nord-Ouest à la fin de la conférence.

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