Plus de 40 % du gravier québécois produit en Abitibi-Témiscamingue

En matière de richesses minérales, il n’y a pas que l’or qui suscite la convoitise en Abitibi-Témiscamingue. Le sable et le gravier y occupent une place importante. Très importante, même, alors que la région apparaît comme le plus gros producteur du Québec, avec un volume comptant pour 43,6 % du total en 2014.

On y apprend ainsi qu’en 2014, près d’une centaine d’entreprises œuvrant en Abitibi-Témiscamingue ont extrait pas moins de 1 814 036 tonnes de gravier et de sable des entrailles de l’Abitibi-Témiscamingue. Cela représente 35,7 % des 5 076 311 tonnes produites dans tout le Québec. Si on y incorpore le volume extrait dans le Nord-du-Québec par des entreprises, des municipalités et des individus de l’Abitibi-Témiscamingue, le total grimpe à 2 215 443 tonnes, ce qui correspond à 43,6 % de la production québécoise.

L’exploitation de cette ressource a généré pour l’État québécois des redevances de 894 681 $, soit 51 % du total provincial, qui s’est élevé à 1 756 022 $.

Volumes et redevances ne vont pas de pair

Signe que la région arrive quand même à tirer son épingle du jeu en dépit d’un contexte économique plus morose, le podium est occupé par des sociétés minières ou des entreprises qui s’affairent dans le domaine minier.

Ainsi, Béton Fortin d’Amos se hisse au premier rang, avec une production de 357 297 tonnes. Mines Opinaca de Rouyn-Noranda, en charge du développement de la mine Éléonore de Goldcorp, arrive en deuxième place avec un volume extrait de 315 140 tonnes. Suivent ensuite Agrégat R-N de Rouyn-Noranda et L. Fournier & Fils de Val-d’Or, presque ex aequo avec des volumes respectifs de 141 891 et 141 560 tonnes.

L’ordre diffère cependant beaucoup au chapitre des redevances. Mines Opinaca apparaît comme l’entreprise qui a versé le plus gros montant, soit 161 468 $. Béton Fortin n’arrive qu’au troisième rang, avec des redevances de 128 628 $. La société est devancée par L. Fournier & Fils, dont les redevances totalisent 141 560 $. Agrégat R-N ferme le bal, avec un montant de 56 756 $.

Un calcul aux multiples variables.

Selon le MERN, plusieurs variables expliquent l’écart entre la quantité de sable ou de gravier extraite par une entreprise et le montant que celle-ci verse en redevances par rapport aux autres entreprises. Les tarifs varient en effet selon la superficie du terrain exploité, le montant du loyer selon la durée du bail, les droits d’extraction de quantités fixes ou encore l’usage auquel la pierre ou le sable sont destinés, pour ne nommer que ceux-là.

À titre d’exemple, lorsque la pierre concassée est utilisée à des fins de construction, le montant de la redevance est de 0,26 $ par tonne de substances extraites. Ce montant grimpe à 0,40 $ la tonne lorsque la pierre et le sable sont utilisés comme minerai de silice ou pour la fabrication du ciment.

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