Plus de familles et de travailleurs dans le besoin

Le nombre de demandes est similaire aux années précédentes. C’est le visage des gens qui a changé, selon Brigitte Rosa.

L’insécurité alimentaire n’est plus seulement l’apanage des personnes sans emploi. Au Carrefour communautaire de Chibougamau, on voit de plus en plus des gens qui travaillent et des familles s’adresser à l’organisme pour bénéficier des cuisines collectives et des cuisines de dépannage.

« Le nombre de demandes est similaire aux années précédentes. C’est le visage des gens qui a changé. Il y en a plusieurs qui travaillent. Ce ne sont pas nécessairement des gens qui sont sur l’aide de dernier recours. On dénombre également un accroissement du nombre de demandes provenant de familles », confirme Brigitte Rosa, directrice générale du Carrefour communautaire de Chibougamau. Un poste qu’elle occupe depuis bientôt 21 ans.

L’augmentation du cout de l’épicerie, de l’essence, des taux d’intérêt associés à une inflation qui persiste affecte plus que jamais la clientèle du Carrefour communautaire. « Les gens arrivent chez nous à bout de souffle. Ils essaient de couper dans leurs dépenses. C’est plus facile de le faire pour l’épicerie que le loyer ou l’électricité. Ils prennent leur courage à deux mains pour venir faire une demande chez nous. »

En toute dignité

Rappelons que le Carrefour communautaire de Chibougamau est un organisme local mis sur pied en 2001 qui offre des services de cuisines collectives et de cuisines de dépannage. « L’un de nos objectifs vise à favoriser une sécurité alimentaire à la population en toute dignité. Il faut éliminer la discrimination envers les gens qui font affaire avec les organismes communautaires de banques alimentaires. »

Cuisines collectives et amicales

« On veut inciter les gens à se prendre en charge. Chaque jour, nous offrons la soupe à 0,50 $. De plus, nous intégrons les gens dans un groupe pour participer à la cuisine collective », ajoute la DG.

Le Carrefour communautaire de Chibougamau permet durant toute l’année à 12 groupes de bénéficier de la cuisine collective. Avec un petit budget, chaque personne repart à la maison avec une bonne quantité de repas cuisinés.
« À cela s’ajoutent les cuisines amicales d’improvisation qui sont gratuites. Cet ajout de services permet aux participants finalement de joindre les deux bouts. »

Le nombre de demandes est similaire aux années précédentes. C’est le visage des gens qui a changé, selon Brigitte Rosa.
(Courtoisie)

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