Plusieurs soldats forestiers sont encore tombés en 2015

Signe d’une reprise qui tarde toujours à s’amorcer dans le secteur forestier, l’Abitibi-Témiscamingue a perdu 169 emplois dans ce domaine en 2015.

C’est ce que révèle le registre que tient le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) depuis le 1 avril 2005, soit un an après le début de la nouvelle crise du bois d’œuvre.

Deux usines ont fait l’objet d’une fermeture permanente au cours de l’année qui s’achève. Le 25 avril, l’entreprise amossoise Granule Boréal a annoncé sa fermeture, à la suite d’un incendie majeur à ses installations. Dix personnes se sont alors retrouvées sans emploi. Un mois auparavant, le 23 mars, Scierie Bionor de Rouyn-Noranda est tombée au combat, envoyant 19 personnes au chômage, selon le MFFP. Les actionnaires de l’entreprise contestent cependant cette version des faits.

«Au cours des six derniers mois, nous avons dû combattre les informations fausses véhiculées par un compétiteur voulant que notre entreprise fermait ses portes. Ces indications du Ministère viennent nuire aux efforts que nous avons déployés avec nos modestes moyens afin de rétablir les faits», a déploré l’ingénieur forestier Robert St-Amour, qui a demandé au responsable régional du MFFP que des corrections soient apportées au registre des fermetures d’usines.

Deux autres usines ont annoncé des fermetures temporaires. La première a été la scierie de Produits forestiers Résolu à Senneterre, le 12 octobre. Bilan: 80 travailleurs mis à pied. Pratiquement un mois plus tard, le 8 novembre, Tembec a procédé à la fermeture indéterminée de son usine de pâtes et papiers de Témiscaming. Pas moins de 60 personnes sont ainsi retrouvées sans travail.

Plus de 2500 victimes

Depuis le 1 avril 2005, pas moins de 31 scieries, usines de pâtes et papiers ou entreprises de deuxième transformation du bois ont annoncé des fermetures définitives ou temporaires ainsi que des réductions permanentes de leurs effectifs. Au total, 2507 personnes ont été affectées par ces décisions.

La plus importante aura la fin des opérations de l’usine de pâte kraft de Domtar à Lebel-sur-Quévillon, le 24 novembre 2005, après un long conflit de travail. Pas moins de 425 employés s’étaient retrouvés au chômage.

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