Pour l’identité régionale

Pour l'instant, la directrice générale ignore quelle forme prendrait cette plateforme d’information; elle sera indéniablement accessible sur Internet.

Lors de sa dernière réunion à Radisson, le 18 aout, l’Administration régionale Baie-James (ARBJ) a officialisé des projets visant à renforcer l’identité régionale.

« Il y a beaucoup de gens de Chibougamau qui ne savent pas ce qui se passe à Matagami et le contraire est vrai, dit la directrice générale de l’ARBJ, Marie-Claude Brousseau. À cause de la distance, par exemple. Il y a des gens qui ne savent pas que les localités de Valcanton et Villebois font partie de la région. »
Des projets de plateforme d’information régionale, de partage d’outils numériques et de carte interactive du patrimoine du Nord-du-Québec pourraient aider à forger ce sentiment d’appartenance chez les citoyens.

Une plateforme d’information régionale

Les élus de l’ARBJ ont voté en faveur de demander une subvention au programme Signature innovation des MRC, qui vise à appuyer la réalisation d’un grand projet aidant au développement du territoire. L’équipe de l’ARBJ est arrivée au constat que l’information véhiculée sur le Nord-du-Québec est lacunaire. « Il y a peu d’information sur la région, déplore Mme Brousseau. Il y a Le Jamésien et La Sentinelle en médias écrits, il y a des radios communautaires, mais ça ne percole pas beaucoup ailleurs au Québec. Quand on fait une veille en développement nordique et qu’on regarde tous les articles parlant de la région, il y a ce que La Sentinelle et Le Jamésien mettent. Le reste, c’est des communiqués de presse du monde minier, etc. On s’est dit que ce serait intéressant de […] créer davantage de contenu qui pourrait être utilisé par des gens de la région et de l’extérieur. »

Une forme à définir

Pour l’instant, la directrice générale ignore quelle forme prendrait cette plateforme d’information; elle sera indéniablement accessible sur Internet. Le programme Signature Innovation offre un financement quinquennal allant jusqu’à 1,03 M$. « Il faut déposer un devis, précise Mme Brousseau. Notre objectif est de solliciter d’autres partenaires pour aller chercher une enveloppe plus grosse et déployer un projet d’ampleur, avec des ressources qui pourront se déplacer sur le territoire. »

Des outils numériques

Depuis plus d’un an, l’ARBJ investit grandement dans le numérique, mis de l’avant comme outil de développement économique et artistique du territoire. L’Administration a même des employés qui se consacrent spécifiquement à ce domaine. Dans ce créneau, elle veut établir dans chaque communauté de la Jamésie un local voué à l’apprentissage et à l’utilisation du numérique. Une panoplie d’outils, souvent peu disponibles en région, seraient partagés entre les communautés : imprimante 3D, logiciels, caméras, micros, découpeuses laser, tablettes, etc. Ce matériel et ces locaux seraient disponibles pour tous les citoyens; une personne ressource serait engagée pour faire la coordination. « Nous avons identifié des partenaires avec lesquels nous sommes en train de nous entendre », commente Marie-Claude Brousseau, qui convient que c’est un projet ambitieux mais précise qu’il n’est pas non plus onéreux.

L’ARBJ investira 179 206 $ dans ce Mobilab évalué à 279 206 $.

Le patrimoine en relief

Dans le cadre d’un autre projet au potentiel fédérateur, la Société d’histoire de la Baie-James (SHBJ) recevra une contribution financière de 68 346 $ de l’ARBJ pour l’aider à continuer son inventaire du potentiel culturel et industriel de la Baie-James, et une autre de 10 750 $ pour la revitalisation de sa salle d’exposition à Chibougamau et le traitement de ses artefacts.

Le grand projet de la SHBJ consiste à inventorier et cartographier les lieux du patrimoine industriel régional, depuis les postes de traite jusqu’aux sites miniers. Les lieux de culte pourraient aussi être inclus dans la carte papier et l’application.
Il s’agit d’un projet triennal.
« Cette année, c’était l’implantation des outils cartographiques, pour localiser [le patrimoine industriel], nous dit le directeur général de la SHBJ, Francis Marcoux. J’ai seulement eu le temps de situer les mines. Je veux mettre les moulins à scie et toutes les informations qui pourraient éventuellement se présenter. C’est comme une base de données visuelles cartographique. »

Salle d’exposition

La SHBJ bénéficie également d’un appui financier de la Ville de Chibougamau et de la minière Sayona pour la remise à neuf de ses espaces et de son mobilier à Chibougamau, ainsi que pour l’inventaire de ses artefacts.« On va pouvoir faire des listes claires de ce qui appartient à la Société d’histoire et ce qui appartient à la ville, précise M. Marcoux. On saura alors ce dont on a besoin en termes d’espace pour mieux mettre ces artefacts en valeur. »

La revitalisation des espaces débutera en septembre et sera le prélude à des expositions semestrielles. À noter que le 18 aout, l’ARBJ a voté des subsides pour différents organismes et évènements, parmi lesquels le Carrefour communautaire de Chibougamau, le festival Étoile nordique (Lebel-sur-Quévillon), le Club de l’âge d’or de Val-Paradis et le Regroupement des femmes de Valcanton.

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