Procès Bresaw: «Mon frère entendait des voix»

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Dylan Bresaw, le frère de Justin Bresaw, a dépeint ce dernier comme un être renfermé aux comportements bizarres qui entendait des voix.

Le procès de celui qui est accusé de triple meurtre s’est poursuivi pour une quatrième journée au Palais de justice de Val-d’Or, jeudi, avec le témoignage de son frère.

«Lors d’un voyage de pêche à l’été 2012 avec mon frère et mon père, on a eu une discussion sur les extraterrestres et la télépathie. Justin a dit s’être fait enlever par eux et il entendait des voix. Celles-ci disaient qu’il était un être supérieur et très intelligent, a-t-il témoigné.

«Quand je l’ai confronté, il s’est renfermé sur lui-même et a dit qu’il n’aurait pas dû m’en parler», s’est-il rappelé. Au moment de quitter la salle, les deux frères se sont fixés d’un regard entendu.

«Le monde le rendait fou»

Après avoir mis le feu à la résidence de la 4 Avenue à Amos le 17 septembre 2012, où Diane Duhaime, René Deschatelets et Jean-Guy Labelle ont trouvé la mort, Justin Bresaw s’est rendu chez son frère à Ville-Marie. Il y a passé une heure environ.

«Il m’a dit que le monde le rendait fou, sans contexte. Il avait des propos décousus. Je n’ai pas trop posé de questions. Je n’ai pas une relation très proche avec mon frère. On se voyait quelques fois par année, a raconté Dylan Bresaw.

Un être renfermé

«Mon frère était très renfermé. Il avait des comportements que moi je ne trouvais pas normaux. Quand on marchait dans la rue, il pouvait se mettre à donner des coups de pieds dans le vide sans aucune raison, a cité en exemple le frère de Bresaw.

«Il a changé souvent d’endroits où il vivait. Il n’arrivait pas à garder ses emplois et ses appartements, a-t-il mentionné. J’ai toujours gardé une distance avec mon frère. Je ne me sentais pas à l’aise en sa présence. Je ne voulais pas qu’il reste seul avec ma famille, ma femme et mes trois enfants. J’avais peur», a souligné le témoin.

Médicamenté

Selon lui, Justin Bresaw était médicamenté. «Il m’a dit avoir plusieurs ordonnances. Certains médicaments avaient des effets secondaires qu’il n’aimait pas. Je ne sais pas s’il les prenait ou pas. Je sais qu’il a été hospitalisé plusieurs fois pour des questions de santé mentale et a vu des psychiatres», a conclu Dylan Bresaw.

Le procès s’est terminé jeudi avant-midi et le jury a été libéré jusqu’au lundi matin 9h pour la suite des choses, prévue pour encore quelques semaines.

Lors de cette première semaine d’audiences devant le juge Richard Grenier de la Cour supérieure, plusieurs témoins ont été entendus, dont des pompiers, des policiers, les locataires de Mme Duhaime et des citoyens qui passaient par là au moment de l’incendie.

 

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