Projet multirésidentiel : La première pelletée de terre retardée

Le projet de multilogement donnera 40 nouveaux logements dans le secteur de Chibougamau avance bien. L’organisme sans but lucratif « Les pavillons du 49e  » qui est en charge du projet a déjà plusieurs étapes de franchies, mais la rareté de certains matériaux et le manque de main-d’œuvre vont retarder le début de la construction qui était prévue pour le printemps prochain.

L’organisation, créée en 2020 dans le cadre de l’enjeu de rareté de logements qui sévit dans la région, a fait beaucoup de chemin depuis sa création. Elle a obtenu son financement du gouvernement au mois d’aout dernier quand le premier ministre, François Legault lui-même, était venu faire l’annonce d’une somme de 7,25 M$ en compagnie de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, et de notre député, Denis Lamothe.

Elle a complété le financement nécessaire pour la construction, les plans sont pratiquement acceptés et elle a déjà fait l’acquisition des terrains nécessaires à la construction de deux immeubles. Elle détient même tous les permis nécessaires pour le début des travaux. Cependant, la réalité rattrape l’organisme qui doit faire face à une pénurie de matériaux, à des délais de livraison plus longs, ce qui aura pour effet de retarder le début des travaux qui était prévu ce printemps.

Prêts à construire

« Nous sommes prêts à construire mais, comme nous sommes en hiver, ce n’est pas possible », nous affirme Lyne Choquette qui fait partie du conseil d’administration de « Les pavillons du 49e. Évidemment la cible et les prévisions étaient de débuter dès que possible dans quelques mois avec l’arrivée du beau temps. Cependant, un autre problème vient retarder le début des travaux : c’est le bris des chaines d’approvisionnement qui touche à peu près tous les domaines.

Luc Michaud, conseiller de la ville qui représente la municipalité sur le conseil d’administration, renchérit : « Dans les prévisions que nous avions faites avec Chantiers Chibougamau, les modules devaient être préparés un peu plus tôt ce printemps pour amorcer les travaux de fondation le plus rapidement possible et monter le premier bâtiment de 20 logements qui nous aurait été livré quelque part à l’automne. »

Toutefois, il y a quelques jours, l’organisation a été avisée des problèmes d’approvisionnement de certains morceaux essentiels à la fabrication des modules. « Il faut savoir, nous explique monsieur Michaud, que les immeubles seront bâtis de façon modulaire. » Tout est assemblé module par module chez Chantiers Chibougamau et ensuite livré sur le site pour être assemblé. « Mais quand je dis tout, c’est tout : l’électricité, la plomberie, les portes et même les bains sont installés avant d’arriver sur le chantier. »

Au moment de planifier la construction, les délais de livraison pour les bains et les portes-patio étaient d’environ 6 mois, ce qui amenait le constructeur dans les temps. Certains fournisseurs viennent de rajouter un autre délai de 6 mois avant la livraison, ce qui transporte l’organisation à l’automne avant de mettre la main sur certains articles. Il faut tenir compte également de l’enjeu du manque de main-d’œuvre dans toute l’équation.

Construction 2023

Pour une raison de cout, il n’est pas question de construire durant la période froide. « Juste en chauffage, nous allons considérablement augmenter les couts de construction. » Ce qui laisse seulement une fenêtre par année pour la construction et c’est le printemps. Celle de cette année ne sera pas possible. Ça va amener la réalisation du projet au printemps 2023. « Les délais sont hors de notre contrôle », a lancé monsieur Michaud.

Madame Choquette et monsieur Michaud étaient d’ailleurs fiers de mentionner que les travaux seront réalisés par Chantiers Chibougamau. « Notre priorité dans le projet, ce sont les retombées économiques locales et de faire affaire avec des commerçants et des sous-traitants locaux. Quelques éléments viendront de l’extérieur parce que nous n’avions pas le choix, par exemple les ascenseurs. Il n’y a pas de commerçant qui en vend ici », confirme madame Choquette.

On ne connait pas le montant des retombées économiques pour la région, mais on peut déduire qu’elles seront appréciables puisque le projet avoisine les 15 millions de dollars.

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