Québec octroie 96 245 $ à l’ARBJ

Bas de vignette : Marie-Lyne Gravel est chargée de l'élaboration de ce plan d'action.

Le Programme d’appui aux collectivités (PAC) a été lancé en 2020. Au moment du lancement, l’ARBJ et le gouvernement en sont venus à un protocole d’entente pour l’élaboration d’un plan d’action qui devait voir le jour et être déposé à la fin de l’année.

Lancé en octobre 2020, le Programme d’appui aux collectivités a été introduit par le gouvernement pour permettre de mieux intégrer les personnes immigrantes et de réunir les conditions gagnantes à cette fin en collaboration avec des partenaires municipaux et communautaires. Les ressources et outils déployés permettront aux personnes immigrantes de participer pleinement, en français, à la vie collective.

Marie-Lyne Gravel, conseillère en développement socioéconomique pour l’ARBJ, est chargée de l’élaboration de ce plan d’action. « Mon mandat est de mobiliser la région. On fait des concertations pour connaitre les priorités de la région et arrimer ces priorités à celles du gouvernement pour ensuite créer des projets qui seront intéressants pour accueillir des immigrants. Il y a déjà pas mal de travail de fait jusqu’à maintenant comme plusieurs rencontres et c’est agréable de voir la région se mobiliser et avoir toutes sortes de bonnes idées. »

« Avant, c’était le Programme mobilité, diversité qui avait le mandat de s’occuper de la population immigrante. Le Programme d’appui aux collectivités vient remplacer ce dernier en fin de compte. Le nouveau programme veut s’assurer une meilleure mobilisation des villes, qu’elles fassent de l’accueil des nouveaux arrivants une de leurs priorités, qu’elles deviennent plus attractives et inclusives. Il faut qu’elles soient aussi compétitives et qu’elles réussissent à garder leur monde. »

Il faut se rendre à l’évidence que le Nord-du-Québec n’est pas la seule région qui a une problématique de démographie qui ne cesse de baisser. L’élaboration du plan d’action prendra en considération les enjeux que l’on retrouve sur notre territoire nordique versus comment on peut mieux accueillir les nouveaux immigrants. Mme Gravel et son équipe regardent beaucoup du côté des projets de sensibilisation, des projets de maillage, du réseautage.

Enjeux multiples

Quand on analyse l’ampleur du phénomène, c’est une excellente initiative d’attirer des gens chez nous, mais il faut aussi colmater les fuites et faire en sorte que ceux qui sont ici y restent également. Les personnes qui sont déjà ici doivent développer un sentiment d’appartenance pour faire en sorte qu’ils restent. L’enjeu, oui, c’est de les attirer, mais il faut aussi les garder.

Les enjeux du milieu dépassent le Programme d’appui aux collectivités, selon Mme Gravel, parce que, si on parle d’attractivité des villes, il y a beaucoup d’enjeux qui doivent être pris en compte. Le transport collectif, l’habitation et le logement, les places en garderie pour les familles. Tous ces éléments ne sont pas inclus dans le programme, mais sont aussi importants. « En fin de compte il faut qu’ils participent pleinement à la vie collective de la région. Il faut qu’ils deviennent Jamésiens. »

Plan d’action 2022-2024

Le plan d’action, qui sera mis en place dès la prochaine année, aura une durée de 3 ans. Les sommes annoncées la semaine dernière serviront à l’élaboration du plan d’action seulement. D’autres sommes seront éventuellement annoncées et consacrées à la réalisation des actions qui seront présentées. D’ailleurs, la classe politique n’a pas manqué de souligner cette bonne nouvelle.
Principalement le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs et responsable du Nord-du-Québec, M. Pierre Dufour, qui a voulu féliciter l’Administration régionale Baie-James pour cette réalisation ayant pour but de dynamiser et de contribuer à la réussite de l’intégration des personnes immigrantes qui s’installent dans le Nord-du-Québec. « Je suis fier de voir notre communauté travailler en concertation pour réaliser des actions qui favorisent le vivre-ensemble.  Ainsi, l’immigration pourra contribuer à la vitalité socioculturelle et économique de notre région. »

La ministre de l’Immigration, Nadine Girault, a mentionné que ce partenariat régional permettra aux personnes immigrantes qui adoptent cette grande et magnifique région qu’est le Nord-du-Québec de participer pleinement à la vie collective en français. Ainsi, c’est l’ensemble de la collectivité qui pourra compter sur une diversité riche en culture et en talents et les retombées seront extrêmement positives pour le Québec.

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