Rapport annuel | Léger déficit pour Chapais

Plusieurs municipalités aimeraient que le gouvernement investisse un peu plus dans les municipalités.

La Ville de Chapais a présenté ses états financiers pour l’année 2022 lors de la dernière assemblée du conseil municipal. C’est une année qui se termine avec un léger déficit de 41 469 $ avec des revenus de 5,2 M $.

C’était le premier rapport financier déposé par l’administration Lessard depuis son arrivée à l’hôtel de ville. Le léger déficit, la mairesse le relie directement comme plusieurs à l’augmentation du carburant. « Nous l’attribuons à l’augmentation du diésel qui était vraiment plus élevé que ce que nous avions estimé au budget. Nous avons été aussi victime d’un bris d’équipements importants au niveau de la station de pompage. »

Pour son premier exercice financier, la mairesse Lessard s’est dite satisfaite du résultat. « Nous avons bien suivi le budget et respecter les alignements que nous nous étions fixés. Oui, je suis contente dans l’ensemble. » Il faut cependant souligner que le surplus accumulé de la Ville s’élève à plus de 880 000 $. Pour ce qui est de la dette à long terme, elle se situe à 2 477 500 $. Cette année, 221 100 $ ont été affectés au remboursement de celle-ci.

Renouvèlement d’équipements

La mairesse a voulu aussi sensibiliser la population à l’effet que plusieurs équipements municipaux seront bientôt en fin de vie utile et que la possibilité que surviennent des bris n’est pas exclue. « Nos équipements vieillissent et des dépenses imprévues pour des réparations, ce n’est pas exclue que nous en subissions d’autres », dit-elle. La mairesse ajoute que l’équipe municipale fera tout pour prévoir tous les bris qui pourraient survenir, mais il n’est pas impossible de subir d’autres bris importants.

C’est d’ailleurs le défi du conseil municipal pour les prochaines années. La dernière administration s’était attaquée au plus urgent et a fermé les dossiers environnementaux qui trainaient et, là, est venu le temps de s’attarder aux équipements de la ville. « C’est une suite logique, affirme la mairesse. Avec les dossiers environnementaux, il y avait des délais et des non-conformités, il fallait agir vite. L’énergie a été mise là, c’est parfait. Maintenant, il faut s’occuper de nos infrastructures qui vieillissent. »

Question d’argent

Une fois que le problème des équipements et des infrastructures qui sont à renouveler ont été identifiés, la municipalité devra évidemment trouver de l’argent pour réussir à moderniser le tout. « Nous sommes justement en train d’analyser la situation pour être capable de se faire un plan de match, mais nous n’avons pas encore de décision officielle pour l’instant », dit madame Lessard.

Une chose est sure, l’augmentation des taxes ne semble pas être la solution envisagée par la mairesse et son équipe. « Il faut se souvenir qu’au budget, cette année, nous avons fait une augmentation de 5,4 %, ce qui est significatif. Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas faire ça chaque année. Ça n’a pas de bon sens », estime-t-elle.

Elle est consciente qu’il faudra trouver des solutions plus efficaces qui n’alourdiront pas le fardeau fiscal des citoyens. Selon elle, cela nécessitera une bonne réflexion et de l’aide extérieure.

Mme Lessard montre du doigt le gouvernement qui devra faire sa part là-dedans. La Ville de Chapais n’est pas seule dans cette situation. Plusieurs municipalités aimeraient que le gouvernement investisse un peu plus dans les municipalités. Selon madame Lessard, il aurait pourtant intérêt à le faire, « ces investissements seraient payants à long terme ».

Projet d’annexion

Un des sujets qui fait également la manchette, c’est cette demande d’annexion de la ville de Chapais sur le territoire du Gouvernement régional Eeyou Istchee Baie-James sur près de 103 km². Mme Lessard tient cependant à mentionner que c’est un projet qui ne se réalisera pas demain. « Avec les analyses, nous allons avoir des chiffres qui vont sortir. Nous verrons si c’est une bonne option ou pas. Présentement, nous croyons que c’est une bonne option, mais on se trompe peut-être », dit-elle.

Dans ce dossier, elle veut mettre en garde ceux qui croient que l’exercice vise seulement à aller chercher des revenus de taxe supplémentaire. « L’idée, c’est de consolider notre territoire et de maximiser notre développement. Ça, c’est beaucoup plus payant à long terme que juste regarder grossir les revenus de taxation. C’est vraiment de maximiser notre développement. »

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