Recul des investissements miniers: la région s’en tire bien

Sans l’exploitation de l’or, l’Abitibi-Témiscamingue ne s’en serait sans doute pas aussi bien tirée en 2015, alors qu’elle a été la seule région minière du Québec à ne subir qu’un recul minime des investissements.

Selon le bilan réalisé par l’Institut de la statistique du Québec, la région s’est hissée au deuxième rang des investissements miniers en 2015, avec des dépenses de 750 M $. Cela correspond à 32,6 % du total québécois. Le Nord-du-Québec arrive au premier rang, avec des investissements totalisant 886 M $, soit 38,5 % du total.

Toutefois, là où le Nord-du-Québec et la Côte-Nord (580 M $) ont vu leurs dépenses minières baisser de 29,8 % et de 30,7 % par rapport à 2014, la réduction n’a été que de 0,5 % en Abitibi-Témiscamingue.

L’ISQ impute cette situation à la forte concentration de mines d’or dans la région, un métal qui continue de susciter la convoitise, alors que la production dans le Nord-du-Québec comprend également des métaux usuels comme le zinc et le nickel, tandis que celle de la Côte-Nord cible presque exclusivement le fer, un métal dont les prix se sont effondrés.

Neuf mines actives

Le secteur minier de la région semble d’ailleurs s’être plutôt bien porté en 2015, alors qu’on y retrouvait neuf mines qui ont été en exploitation pour au moins une partie de l’année. Il s’agissait des mines Westwood (Iamgold), LaRonde, Goldex et Lapa (Agnico Eagle), Canadian Malartic (Agnico Eagle / Yamana Gold) et Beaufor (Mines Richmont).

La mine Elder de Mines Abcourt a pour sa part été exploitée sur une base non commerciale en 2015, tandis que QMX Gold a opéré Lac Herbin sur une base sporadique. Quant à la mine Monique de Mines Richmont, celle-ci a cessé ses activités en janvier.

Plus de valeur, moins d’emplois

Toutes ces mines ont produit de l’or et de l’argent, à l’exception de LaRonde, qui a aussi produit du cuivre, du zinc, du cadmium, du bismuth et de l’antimoine. La Fonderie Horne de Glencore Canada a quant à elle produit des substances accessoires comme le soufre, le tellure et le sélénium lors du processus de traitement du concentré de cuivre.

La valeur de cette production a totalisé 1,8 milliard $ en 2015. Cette augmentation de 7,2 % par rapport à 2014 a placé l’Abitibi-Témiscamingue au deuxième rang de la valeur des livraisons minérales.

Par contre, l’emploi a connu un recul de 11,5 % par rapport à 2014 pour totaliser 3420 travailleurs. Le Nord-du-Québec, seule région minière à avoir enregistré une augmentation, stimulée par l’exploration et les projets en développement, dont la mine de diamants Renard, est passé à 3015 emplois. Il s’agit d’une hausse de 4,7 %.

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