Rencontre avec le porte-parole du mois de l’autisme

Le porte-parole du mois de l’autisme, Gabriel Durand, prend son rôle très au sérieux.

Gabriel Durand m’attend dans la cafétéria de La Porte-du-Nord pour une entrevue en compagnie de Lynda Bubar, car il est le porte-parole de l’Association des personnes handicapées de Chibougamau-Chapais (APHCC) pour le mois de l’autisme qui se déroule en avril. La poignée de main est solide et le jeune homme de 20 ans ne se fait pas prier pour parler de son cheminement. Après 5 ans dans une classe adaptée dirigée par Jenny Dessureault, Gabriel, ayant un trouble du spectre de l’autisme, va obtenir en fin d’année son diplôme d’études secondaires.

Fier de son rôle, le débit de ses paroles est rapide et le jeune homme répond à chacune des questions. S’il ne comprend pas bien une question, il n’hésite pas à demander plus d’explications. Celui-ci demeurant à Chapais, il voyage donc matin et soir pour se rendre à La Porte-du-Nord afin d’assister à ses cours. Son apprentissage se fait dans une classe adaptée où onze personnes reçoivent une formation rythmée à la capacité d’apprentissage de chacun d’eux. Son enseignante, Jenny Dessureault, assure le bon fonctionnement de cette classe depuis une dizaine d’années.

Petites confidences

Gabriel nous parle de sa famille, de son frère, mais aussi de Biscuit. Non, il n’y a pas de faute à Biscuit; c’est bien une lettre majuscule puisque c’est le nom de son chien Mira. « J’ai Biscuit depuis 2012. C’est mon compagnon et mon confident. J’avais des problèmes de stress et Biscuit m’a aidé grandement à surmonter cela. J’ai toujours hâte de le retrouver après mes cours. » Le Chapaisien demeure toujours chez ses parents mais, l’année dernière, il a résidé une semaine dans un appartement supervisé situé dans un HLM à Chibougamau. Au cours de l’été, il pourrait bien répéter cette expérience.

Celui, qui a la carrure d’un athlète, pratique aussi quelques sports comme le tir à l’arc, la piscine et les quilles.

Travail

À la fin de son secondaire, Gabriel ne semble pas vouloir poursuivre ses études. Il aimerait travailler pour FaunENord. La directrice de l’APHCC, Lynda Bubar, nous précise que des démarches ont débuté pour vérifier s’il y a des possibilités de s’entendre avec l’organisme. Il faudra alors mettre sur pied un horaire adapté à Gabriel, mais il n’y a rien de confirmé pour l’instant.

Mal connu

La Fédération québécoise de l’autisme nous mentionne que le trouble du spectre de l’autisme est encore relativement mal connu par la population. De nombreux clichés véhiculés créent l’ignorance menant souvent à la méfiance. Encore aujourd’hui, les personnes autistes restent souvent exclues de la société d’où l’importance du 35e anniversaire du Mois de l’autisme.

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