Restauration des sites miniers abandonnés: la tâche demeure colossale

L’inclusion dans le budget Leitão d’un montant de 620 M $ destiné à restaurer les sites miniers abandonnés devrait permettre d’améliorer sensiblement le portrait de l’Abitibi-Témiscamingue. Malgré tout, cette somme ne suffira pas à effacer complètement les erreurs du passé.

Les fonds annoncés par le gouvernement visent à accélérer la restauration des sites miniers abandonnés. Alors qu’il comptait en réduire le nombre de 50 % d’ici 2022, l’État veut plutôt qu’il n’en reste que 20 % à restaurer à partir de cette date. Or, la tâche à accomplir en Abitibi-Témiscamingue demeure colossale.

Encore 44 sites à restaurer

Selon le plus récent plan de travail du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) sur la restauration des sites miniers abandonnés au Québec, on retrouvait 219 sites de ce type dans la province en décembre 2015. Du nombre, 106 sont situés sur le territoire de la région.

Depuis 2006, année où le passif environnemental a été créé lorsque l’État a pris en charge la restauration du site Manitou à Val-d’Or, 715 000 $ ont été dépensés jusqu’au 31 mars 2015 en Abitibi-Témiscamingue pour terminer la restauration de 62 sites. Il en reste cependant 44 dont les travaux n’ont pas encore été complétés et, dans bien des cas, à peine amorcés.

129 M $ pour 12 sites toujours à restaurer

La facture la plus salée concerne les sites toujours en attente d’une restauration. Le plan de travail du MERN en énumère 12 pour la région et évalue à 128 985 000 $ le coût total des travaux. Or, en date de décembre 2015, seuls 2 676 000 $ avaient été dépensés sur ces sites depuis 2006, soit 2,1 % des efforts requis.

Le premier site à être restauré devrait l’être en 2018, mais pour plusieurs, l’échéancier va jusqu’en 2025, voire en 2027. Les sites qui nécessiteront les travaux les plus importants sont Waite-Amulet à Rouyn-Noranda (47 909 000 $), Beattie à Duparquet (47 485 000 $) et Vauze à l’ouest de Destor (15 241 000 $). Pour les autres, la facture totale varie de 40 000 $ à 7 675 000 $.

Plusieurs restaurations d’ici 2019

Au chapitre des sites en cours de restauration, on en retrouvait 14 en Abitibi-Témiscamingue en décembre 2015. Dans la majorité des cas, le MERN prévoit que les travaux seront complétés entre 2017 et 2019.

Seul le site Manitou à Val-d’Or prendra plus de temps, alors que l’échéancier a été fixé en 2025. C’est aussi le site où les travaux requis sont les plus importants, avec une facture évaluée à 51 457 000 $ par le MERN.

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