Richard St-Jean nommé DG d’un complexe de lithium

Pour Richard St-Jean, participer à la relance d’un complexe qui fera du Québec un leader dans le domaine de l’électrification des transports grâce au développement de projets de lithium est extrêmement enthousiasmant.

Richard St-Jean a fait partie de l’actualité minière de notre région pendant plusieurs années comme directeur général du projet de Métaux BlackRock qui est situé à quelques kilomètres de Chibougamau. Il vient d’être nommé directeur général du complexe Lithium Amérique du Nord (LAN) dans le secteur de La Corne en Abitibi. Monsieur St-Jean veillera à la remise en opération des installations de ce complexe et dirigera l’ensemble des activités de production de la propriété de la minière Sayona.

Devenir les leaders

Pour plusieurs personnes, le nom de Sayona est peu connu. Guy Laliberté, chef de l’exploitation, est conscient de cette réalité. « Nous sommes un peu plus dans l’ombre que les autres projets de lithium au Québec, mais notre but est de devenir un des leaders de la production de lithium en Amérique du Nord », projette-t-il. D’ailleurs, de tous les projets de lithium connus en sol québécois, si tout se passe bien, la mine LAN sera la première à produire un concentré de lithium au Québec. Sayona est une filiale de Sayona Mining Ltd, d’origine australienne, mais dirigé à 99 % ici au Québec. Elle se consacre à l’exploitation et à la mise en valeur du lithium. L’entreprise, qui a vu le jour en 2016, travaille au développement de divers projets à travers tout le Québec.

Elle a fait récemment l’acquisition de Lithium Amérique du Nord, qui deviendra une pièce maitresse du pôle lithium qu’elle souhaite implanter en Abitibi-Témiscamingue. Sayona a également fait l’acquisition de la mine Moblan et de la propriété du lac Albert sur le territoire Eeyou Istchee Baie-James à 160 km de Chibougamau. Le projet Moblan, dont la Soquem est partenaire à la hauteur de 40 %, fait d’ailleurs l’objet présentement d’une campagne de forage. Le projet possède un potentiel minier d’au moins 10 millions de tonnes en lithium selon les dernières estimations.

Projet phare

Richard St-Jean vient donc d’être nommé à la tête du projet phare de Sayona. La minière LAN qui était en faillite a été acquise par Sayona au cours de l’année dernière dans le but d’en faire son projet principal en Abitibi-Témiscamingue. La mine à ciel ouvert située dans le secteur de La Corne devra subir une remise à niveau, mais sera le point central de l’entreprise en Abitibi. Le concentrateur, en plus de transformer son propre minerai, pourra aussi transformer celui du projet Authier, propriété également de Sayona une fois qu’il sera en exploitation. Ce projet avance bien puisqu’il en est presque à l’étape du BAPE. Il est situé à quelques kilomètres de LAN. M. Laliberté prévoit aussi que d’autres projets miniers verront le jour dans le secteur. Si les projets sont trop petits pour avoir des installations de traitement, les installations Sayona seront capables d’accueillir le minerai de ceux-ci et de le traiter.

« Je suis très fier de me joindre à Sayona et de pouvoir mettre à profit mes années d’expérience, entre autres, en démarrage de concentrateur, ma vision, mes capacités de supervision, de coaching et de gestion, et mon sens de l’organisation. Participer à la relance d’un complexe qui fera du Québec un leader dans le domaine de l’électrification des transports grâce au développement de projets de lithium est extrêmement enthousiasmant. Je suis privilégié de pouvoir y contribuer à la hauteur de mon expertise et de mes compétences », a commenté monsieur Saint-Jean.

Il faut dire que M. St-Jean a refusé plusieurs offres de minières pour piloter des projets qui en étaient à leurs premières étapes d’approbation. « Je n’avais pas le gout de repartir du début, de refaire toutes les étapes. Je l’avais déjà fait, je voulais relever d’autres défis », lance M. St-Jean. Cette fois-ci, il va s’attaquer à l’exploitation de la mine.

Dans les prochaines semaines, il va monter son équipe et procéder à la mise à niveau des équipements en place pour un début d’exploitation dans environ un an.
La mine qui sera combinée avec le minerai du projet Authier aurait une vie de 25 ans. Présentement, le défi est de monter une équipe. La minière est elle aussi confrontée à la rareté de main-d’œuvre que connait l’industrie minière. « Nous allons offrir des salaires concurrentiels avec de bonnes conditions de travail, mais le petit plus que nous allons offrir à nos employés, c’est qu’ils vont participer à rendre l’environnement de la planète plus vert et plus propre puisqu’ils participeront à l’électrification des transports. »

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