Snake eyes, par Lucill

Lucill a composé la musique et écrit les paroles de son second album Snake eyes, où il chante, joue basse, guitare et synthétiseur.

Voix douce, guitare cristalline, ambiance très pop et un peu americana, Snake eyes, le second album de l’ex-Chibougamois Raphaël Bussières, alias Lucill, sort le 9 avril prochain sous des auspices favorables.

« Je suis super content de l’accueil, dit Lucill. Les critiques sont bonnes. Ça joue à la radio. Je ne pourrais pas demander mieux. »
Fondamentalement un bassiste, Lucill jouait avec Heat entre 2015-2018, un groupe anglophone indie qui, durant sa brève existence, a tourné en Amérique du Nord et en Europe. Entreprenant ensuite une carrière solo, il compose et écrit les paroles, chante, ajoute guitare et synthé à son arsenal.

Son différent, même vibration

En 2020 sort le premier album de Lucill, Bunny, publié chez Coyote Records, qui succède à un EP éponyme, salué par la critique. « C’était un assemblage de mes meilleures chansons, des tounes composées depuis longtemps, explique-t-il. […] Il y avait plus un son eighties (The Cure, The Smiths). Le deuxième album est beaucoup plus construit, plus folk americana. C’est la même vibe mais pas le même son. »

Comme Bunny, Snake eyes est coréalisé par Lucill et le multiinstrumentiste Francis Mineau (ex-Malajube). « On fait pas mal tout ensemble à part l’écriture, explique Lucill. J’écris de mon bord, ensuite quand on enregistre et réalise, il est avec moi pour tout le processus, le mixage, le matriçage et le reste. »

La chimie entre les deux artistes a commencé à se développer lors de la réalisation de Bunny et Lucill a voulu bâtir son second opus sur cette force symbiotique. « C’est un fit avec moi, dit Lucill. Il joue dans le band, c’est devenu un grand ami. »

Une douceur bien orchestrée

Comme influence, Lucill cite, hormis Jean Leloup, nombres d’artistes américains des années 70 et 80, les Tom Petty, Jackson Browne et Lou Reed, dont il a écouté à répétition le Transformer.
Il avance que son récent album amalgame des éléments du son brut de ces artistes à une esthétique pop nimbée de folk. Reste que les chansons de l’album, même celles qui ne sont pas des ballades et sont mues par un rythme incontournable, sont empreintes de douceur, d’une ambiance feutrée générée par la voix de l’artiste et des guitares au picking de velours. Rien de grinçant ici, de clinquant ou de tonitruant.

« Mon dada, concède-t-il, c’est les guitares, d’aller chercher des tonalités pour mettre une atmosphère qui m’est propre […] et comme que je chante doucement, ça fait que tout le reste est doux, mais mes influences ne sont pas nécessairement douces. »

Lucill utilise le terme dreamy pour caractériser son son.

Introspection sans repli

Lucill, qui a passé les 18 premières années de sa vie à Chibougamau, qualifie les chansons de Snake eyes d’introspectives. « Mais sans repli sur soi, précise-t-il. C’est plus un album d’espoir que le premier, même si les chansons peuvent être émotionnelles. C’est un Go on y va, même s’il y a des embuches.

Le lancement de l’album aura lieu au théâtre Plaza de Montréal, le 9 avril. L’artiste s’y produira avec son groupe intégral alors que, le 4 mai, il jouera en solo à l’Impérial de Québec. D’autres spectacles, avec des formations variables, sont à confirmer. « Ce n’est pas évident ces temps-ci, tout repart et tout le monde veut jouer, analyse Lucill- Raphaël Bussières. […] Mais on a joué cet après-midi, le band est bon. »
Snake eyes est disponible en vinyle et sur toutes les plateformes numériques.

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