Sophie Leblanc combat avec courage son cancer

Au lieu de se laisser vaincre par ses peurs, Sophie Leblanc, de Rouyn-Noranda, a attaqué son cancer du sein de front. En rémission depuis deux ans, elle invite la population à la Course à la vie à Val-d’Or en octobre.

Celle-ci a reçu son diagnostic en août 2012. «L’instinct de survie a pris le dessus et je me suis mise en action immédiatement. J’ai passé à travers de façon assez positive pour protéger psychologiquement mes enfants et les rassurer, a indiqué cette mère d’une fille de 15 ans et de trois garçons âgés de 14, 10 et 8 ans.

«Je voulais les protéger des commentaires des autres comme pauvre toi, ta maman est malade. Non, elle est malade, mais elle va s’en sortir. Je leur ai toujours envoyé un message d’espoir et je leur ai dit que 29 personnes sur 30 survivent au cancer de sein», a fait valoir Mme Leblanc.

Un jour à la fois

Porteuse de la mutation génétique BRCA2, tout comme sa sœur et son père, celui-ci décédé à 59 ans d’un cancer de la prostate relié à cette mutation, Sophie Leblanc a pris la décision drastique de subir l’ablation des deux seins.

«J’ai eu une reconstruction immédiate et je la suggère à toutes les femmes qui le peuvent. Cela s’avère moins traumatisant que de vivre plusieurs mois sans poitrine, a-t-elle estimé.

«Je lance le message aux femmes qu’il ne sert à rien de paniquer, ça n’ira pas mieux. Il faut prendre une chose à la fois et profiter de ce temps d’arrêt pour se gâter. J’ai réalisé des trucs qui me plaisaient au mieux de mes capacités, je suis restée active pendant mes traitements et j’ai pris soin de moi», a laissé entendre Mme Leblanc.  

Financer la recherche

La Course à la vie CIBC de la Fondation du cancer du sein du Québec se tiendra le dimanche 4 octobre pour une première fois à Val-d’Or. Elle aura lieu au Parc Bérard (6 Rue et 2 Avenue près du bureau de poste) dès 9h. Les gens pourront marcher ou courir 1 ou 5 kilomètres. D’autres participeront en simultané à Montréal, Québec et Sherbrooke pour amasser de l’argent pour financer la recherche.

«La recherche représente notre porte de salut, surtout dans mon cas avec la mutation génétique. Elle permet de prévenir avant que les dommages ne soient trop avancés. Ma fille risque d’avoir un cancer du sein si elle est porteuse de la mutation. Mes fils pourraient aussi la transmettre à leurs enfants. Avec la recherche, ça laisse entrevoir un avenir meilleur pour eux», a souligné Sophie Leblanc.

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