« Tout va pour le mieux » – Vicky Lavoie, propriétaire

@N :Légende : Ce ralentissement est prévu et nécessaire pour la suite de nos opérations, selon Vicky Lavoie. Courtoisie Nexolia

Depuis quelques semaines, des bruits courent au sujet de l’avenir des Serres Bleues, des rumeurs qui sont qualifiées de sombres au sujet des nouvelles installations qui ont pignon sur rue, à côté de l’usine de Cogénération Chapais Énergie qui, par ailleurs, n’échappe pas à celles-ci. La direction Nexolia Bioénergie qui est derrière les deux entreprises a voulu remettre les pendules à l’heure.

Cycle de production

Un des ragots qui est véhiculé dans la population est la fermeture des serres, l’arrêt de la production des tomates et la fin du contrat avec Savoura. « Rien n’est plus faux », nous confirme Vicky Lavoie qui est la propriétaire des lieux. « Au contraire, poursuit-elle, tout va pour le mieux. Les personnes ont remarqué un ralentissement des activités à nos installations, mais ce ralentissement est prévu et nécessaire pour la suite de nos opérations. C’est sûrement ce qui a fait naitre les rumeurs. »

Les gens ne sont pas sans savoir que les plants de tomates ont une durée de vie. « Les plants dans votre jardin ne produisent pas indéfiniment. C’est la même chose pour les plants en serre », précise-t-elle. En fait, la variété de plants utilisée dans les Serres Bleues a une durée de vie d’environ 10 à 11 mois. En début de production, on doit compter au moins 2 mois et demi avant l’arrivée des premières tomates. La production doit durer environ 32 semaines. « Comme les plants de la première vague de production avaient atteint leur vie utile, il était temps de vider la serre, de procéder au nettoyage et de préparer la nouvelle séquence de production. »

Il est vrai que, durant cette première année, l’entreprise a dû faire certains ajustements. « Comme c’était la première production, dans de nouvelles installations de surcroit, il y a plusieurs ajustements à faire », mentionne madame Lavoie. « Il ne faut pas oublier que la production de tomates vient avec son lot de défis particuliers, que ce soit des maladies au niveau des plantes, il faut rencontrer les standards de notre client. » Elle ajoute : « C’est fréquent dans l’industrie, pour toutes sortes de raisons que nous devions détruire des tomates ou des plants. Il y a un pourcentage de perte dans ce type de culture et c’est normal ».

Ajustement d’infrastructures

La production ne redémarrera pas immédiatement puisque, dans les prochaines semaines, des travaux seront effectués par la compagnie Harnois qui a construit la serre. Ce sont des ajustements aux infrastructures qui doivent être faits avant de débuter une nouvelle production de tomates. « Il y a des petits défauts à la structure qui doivent être corrigés, ce qui est aussi normal pour une installation neuve de ce type et ça ne peut pas se faire en pleine production à travers les plants », a raconté madame Lavoie.

La prochaine production démarrera en janvier prochain. Cette nouvelle production va se coller à la norme de l’industrie avec un cycle qui durera un peu moins d’un an.

Parallèlement, la population verra aussi arriver de nouvelles roulottes qui seront utilisées pour loger les travailleurs étrangers. Les anciennes installations ne respectaient plus les nouvelles normes gouvernementales. « Les nouvelles normes d’hébergement pour les travailleurs étrangers sont passées de 3 par chambrée à 2. Alors, pour nous conformer, nous avons commandé de nouvelles roulottes toutes neuves », souligne la propriétaire des Serres Bleues.

Rappelons qu’au départ, les Serres bleues avaient pour projet de rénover l’ancienne école à Chapais. Mais la flambée des couts a eu raison du projet. « Au début, les premières estimations pour la rénovation étaient sous la barre du demi-million de dollars, ce qui était raisonnable mais, après vérification, la nouvelle estimation était rendue au double, ce qui n’était plus acceptable. Nous avons donc opté pour des nouvelles roulottes neuves ce qui demandait beaucoup moins de gestion », avoue Mme Lavoie.

Chapais Énergie

Du côté de l’usine de biomasse qui fournit le chauffage aux serres, là aussi, des changements ont été apportés. « Tout va très bien pour ce qui est de l’usine de cogénération. Oui, il y a eu beaucoup de mouvements de personnel mais plusieurs employés, qui étaient avec l’entreprise depuis longtemps, ont pris ou prendront leur retraite prochainement. Notre défi est de pouvoir les remplacer. Ce que nous avons réussi à faire jusqu’à maintenant. »

Même si l’usine tourne rondement, la direction a quand même des défis à relever. L’approvisionnement va très bien, mais la disposition des cendres produites reste encore un défi. L’équipe travaille présentement pour trouver une solution à long terme. Pendant plusieurs années, les cendres produites par l’usine de cogénération de Chapais Énergie ont été utilisées pour restaurer les deux tiers du parc de l’ancienne mine Opémiska. Présentement, plusieurs pistes de solutions sont envisagées et des annonces seront faites bientôt à ce sujet laisse entrevoir Vicky Lavoie.

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