Un fer à cheval pourrait porter malheur aux forêts de la région

À compter du printemps prochain, si vous voyez une chenille avancer en formant un fer à cheval, empressez-vous de la capturer et de l’apporter au plus vite à un spécialiste des insectes. Vous préviendrez peut-être une invasion forestière dont les ravages pourraient être bien pires que ceux causés par la tordeuse des bourgeons de l’épinette.

Lambdina fiscellaria fiscellaria (Guenee)

Un adversaire vorace

«Malgré son nom, l’arpenteuse de la pruche préfère le sapin baumier. Cependant, c’est un insecte polyphage redoutable. Peu importe l’âge des arbres, la chenille va manger de tous les types de conifères. Et lorsqu’il n’y a plus de conifères, elle passe aux feuillus», a expliqué Lucie Royer, chercheure scientifique en dynamique des populations au Centre de foresterie des Laurentides de Ressources naturelles Canada.

Comme si ce n’était pas suffisant, l’insecte se caractérise aussi par son gaspillage. «L’arpenteuse ne prend qu’une seule bouchée de l’aiguille, puis passe à une autre. Cependant, le dégât est suffisant pour tuer l’aiguille. De cette manière, elle est capable de tuer environ 80 % des arbres en seulement deux ans d’infestation grave. Et l’infestation est aussi rapide que spectaculaire», a détaillé Mme Royer.

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