Un homme à la hauteur : une comédie sympathique avec un tout petit Jean Dujardin

Virginie Efira se fait valoir dans une comédie romantique face à l’oscarisé Jean Dujardin. Après Benoit Poelvoorde, Jean Dujardin est l’un des comédiens français les plus talentueux de sa génération.

De mauvaises langues affirmeraient que Virginie Efira n’a qu’à être belle et suivre les vedettes comiques des films dans lesquels elle apparaît, mais ce serait lui enlever beaucoup de crédit.

Certaines actrices n’auront jamais réussi à mettre en valeur la vedette avec laquelle elles jouent. Ce n’est certainement pas le cas de Virginie Efira qui avec Jean Dujardin se débrouille très bien.

Alexandre a beaucoup de succès. Architecte, ses projets sont d’envergure et les résultats qu’il obtient sont remarquables. Riche, il a tout ce qu’il veut. Il a un cercle d’amis important et son fils (César Domboy) en fait partie. Il a donc tout ce qu’il pourrait désirer sauf qu’il ne mesure que quatre pieds et demi. Et c’est un problème. Surtout pour garder les femmes avec qui il sort.

L’avocate Diane Duchëne, qui est en instance de divorce avec son mari et collègue Bruno (Cédric Khan), rencontre le petit homme et se laisse séduire. Imprévisible, Alexandre sait comment plaire aux femmes. Un sens de l’humour développé, sensible et attentionné, les activités les plus surprenantes lui permettent de compenser pour sa grandeur.

Diane en viendra à se demander si elle peut soutenir le regard des autres. Un regard plein de préjugés, de condescendance et de méchanceté. Le scénario traite de ces quelques centimètres qui font toute la différence.

Dujardin est drôle, le texte qu’il a à rendre est subtil, frayant entre légèreté et tristesse, entre humour et drame. À travers tout ça, son personnage éminemment sympathique offre de la profondeur et très vite on comprend que le sujet réel du long-métrage est la peur de la différence.

Les effets spéciaux assez réussis nous font y croire à un point tel qu’après un certain temps, un peu à l’image des femmes qui rencontrent Alexandre, on oublie l’importance de la situation. Remplacer ce handicap par un autre et vous avez là une métaphore plutôt efficace de l’acceptation de l’autre.

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