Un livre pour le 50e anniversaire des Folifrets

«La petite histoire d’une grande aventure», c’est ainsi qu’est intitulé le volume de 150 pages qui raconte le festival de motoneiges par excellence de Chibougamau depuis sa création.

C’est l’ancien directeur de La Sentinelle, Guy Tremblay, qui a été mandaté afin d’écrire le livre. Dès juillet 2015, il s’est mis à faire de la recherche et des entrevues, une démarche importante pour l’auteur. «J’aurais pu m’assoir et écrire ça en trois semaines avec les archives de La Sentinelle, mais je voulais que l’histoire soit écrite par ceux qui ont vécu le festival. C’est pratiquement pas moi qui l’ait écrit au final», explique M. Tremblay.

Cette démarche a tout de suite plu au président du festival. «Quand Guy m’a expliqué son concept, je me suis dit qu’on pouvait pas faire mieux pour le livre», croit Claude Girard.

Le président avertit toutefois les lecteurs : il n’a pas été possible d’inclure toutes les personnes qui se sont impliquées dans l’évènement au fil des ans. Le président estime que 1 000 bénévoles s’investissent dans l’aventure des Folifrets chaque année. Ça en fait des photos à retrouver!

Ce n’était cependant pas la même chose en 1967, se rappelle le fondateur du festival, Léo-Paul Larouche. «La première édition avait été difficile. Ça se passait en grande partie en forêt et on n’avait pas les communications d’aujourd’hui. On pouvait attendre toute la nuit que les coureurs reviennent», raconte-t-il.

M. Larouche a fondé le festival, nommé Rallye international de motoneige à l’époque, avec l’idée de créer un carnaval à la manière de celui de Québec et de Chicoutimi, mais pour Chibougamau. «La motoneige commençait à être populaire à cette époque et je me suis dit qu’il fallait que l’évènement soit unique, pour pas qu’on se le fasse copier. D’où le tour du Lac Chibougamau.»

Le budget de M. Larouche était limité. L’homme d’affaires et propriétaire de La Sentinelle à cette époque, Guy Toupin, lui avait donné 1 200$, la Chambre de commerce lui avait octroyé 500 $ et les 25 membres du rallye, 1 $ chacun. «C’était quand même déjà la course avec la plus grande bourse en prix dans tout le Canada», calcule le fondateur.  

Ce genre d’anecdotes a beaucoup servi à l’auteur du livre, qui n’a pas hésité à rencontrer les organisateurs de ce temps-là. «Léo-Paul, c’était une bible. C’est le premier que je suis allé voir pour le livre, parce que je suis arrivé dans la région en 1973 et que le rallye roulait déjà sa bosse depuis un moment», précise M. Tremblay.

Chaque édition n’a pas toujours été glorieuse. Entre l’année où il y a eu un mort et celle où un coureur a failli se faire amputer des doigts à cause d’engelures, le festival a connu quelques bas. M. Larouche est d’ailleurs reconnaissant envers l’actuel président qui a su redresser l’organisation.

«Le rallye a passé près de mourir avant que Claude le reprenne. Chapeau à toi, Claude!», indique M. Larouche. 

M. Girard, qui avait laissé tomber le Club des lions pour les Folifrets, avoue qu’il en a passé des nuits blanches pour le festival depuis sept ans.

«Si on n’a pas de malchance, le festival est là pour encore 50 autres années», espère M. Larouche. 

Pour l’instant, 500 copies ont été imprimées. M. Girard croit qu’au rythme où les gens l’achètent, l’organisation du festival devra en commander d’autres à l’imprimeur.

Le livre est en vente auprès des duchesses du festival au cout de 30 $ depuis le 8 février. Un lancement officiel aura lieu lors du festival.

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