Un nouveau projet d’économie circulaire

Geoffrey Arnaudin aura comme mandat de piloter le projet d'économie circulaire.

L’économie circulaire, c’est la tendance de l’heure, une des nouvelles façons de donner une chance à la planète. La SADC de Chibougamau-Chapais se lance elle aussi dans l’aventure grâce à une entente d’aide financière avec la Société du Plan Nord pour le développement de l’économie circulaire dans le Nord-du-Québec.

Elle a joint à son équipe une nouvelle ressource en la personne de Geoffrey Arnaudin, qui va avoir comme mandat de piloter le projet d’économie circulaire, de sa mise en place et de son suivi.

Beau défi

Monsieur Arnaudin est très enthousiaste quand on lui parle du défi qui l’attend dans les prochains mois. Pour lui, il est clair que la première étape sera la communication et l’information. « Il y a, je suis certain, des compagnies, des commerces, des organismes, des restaurants qui en font déjà de l’économie circulaire. C’est qu’ils ne le savent tout simplement pas. » Selon lui, il faut commencer par mettre en lumière les petits succès comme il aime le dire : « Ça aura à coup sûr un effet d’entrainement. »

Le terme est assez nouveau aussi. Même s’il apparait vers 2014, les Québécois n’en entendent vraiment parler que vers 2018. « C’est vraiment nouveau, nous dit M. Arnaudin. Les gens ne connaissent pas encore la définition. De là vient le fait qu’il faut faire de la sensibilisation. Il y a un bon travail de communication à faire pour informer les gens et les entreprises. Une fois bien informés, plein de gens vont dire : « Ah! ben dans le fond, j’en fais déjà de l’économie circulaire et ça va bien. Pourquoi pas en faire un peu plus? »

C’est tellement un sujet large. Ça comprend plein de parties. « Oui, il y a le recyclage, mais louer son matériel au lieu de l’acheter, réparer ses choses au lieu d’en acheter de nouvelles, tout ça ce sont des formes d’économie circulaire. C’est économique, ça utilise moins de ressources et souvent ça crée des emplois », explique-t-il.

Entreprises

À court terme, le travail avec les entreprises sera de voir celles qui sont motivées par le sujet et les autres qu’il sera possible de sensibiliser. Personne n’est indifférent quand on lui dit qu’il peut économiser, qu’il peut sauver de l’argent avec ses déchets, par exemple. Un des faits qui est intéressant de surcroit, c’est que présentement il y a plein de fonds qui sont disponibles pour aider justement les entreprises à faire des changements comme le fonds Écoleader. « Nous le savons, l’argent, c’est le nerf de la guerre. Dans ce domaine, les entreprises sont motivées. Nous allons travailler pour trouver des experts qui vont leur faire gagner de l’argent et du temps en bout de ligne. »

Long terme

Les gens, selon M. Arnaudin, sont prêts pour l’économie circulaire, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain. Un peu comme le recyclage au début des années 90. « Au début, ça dérangeait les gens de trier leurs déchets et maintenant les gens font attention de bien mettre les bonnes choses au recyclage. »

Les objectifs à court terme sont déjà définis pour la nouvelle ressource de la SADC. « Nous voulons, dès ce printemps, cartographier tous les déchets et résidus industriels de la région. On va du même coup regarder s’il n’est pas possible que les déchets de l’un puissent être utilisés par un autre. »

Des audits seront également faits dans diverses entreprises au cœur de l’été, ce qui aura pour effet de connaitre celles qui sont les plus motivées. Dans ces mêmes audits, il sera possible de voir s’il est possible de régler quelques problèmes de main-d’œuvre. « Est-ce que certaines entreprises ne pourraient pas se partager certaines ressources? Est-ce qu’une personne ne pourrait pas travailler pour deux compagnies? Lorsqu’il y a un creux chez l’un, elle va chez l’autre et évite le chômage. » Ce principe peut s’étendre aux équipements aussi. Le principe existe déjà du côté de l’agriculture alors que certains équipements servent à plus d’un propriétaire à la fois pour réduire les couts.

Il y aura un travail de sensibilisation qui sera aussi amorcé pour la population comme pour les entreprises. Également, le 24 novembre, un colloque sera organisé dans lequel il y aura des intervenants sur le sujet pour informer les gens.

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