« Un passé de classe mondiale pour les camps miniers de Chapais et de Chibougamau » – Patrick Houle

Comme cette rencontre avait lieu au Centre plein air Mont-Chalco, le comité organisateur a eu définitivement de la suite dans les idées : « Au lieu du mont Chalco, on devrait dire ‘Kalco’ puisque le principal minéral extrait dans la région était la chalcopyrite. Chalco venant du grec chalkos, qui veut dire cuivre. Donc, on est au mont « Kalco » ou le mont « Cuivre »… »

Après 18 mois d’absence en raison de la pandémie, une soirée-conférence était organisée par l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM), section Chapais-Chibougamau. Comme maitre de cérémonie, même s’il est maintenant retraité, il demeure un maitre incontesté de tout ce qui touche le développement minier dans la région, Patrick Houle. Une « soirée cuivrée » attendait les participants avec trois conférenciers qui ont démontré que la région de Chapais-Chibougamau était encore très prometteuse pour l’avenir.

Avant de donner la parole aux invités, Patrick Houle a mis la table en précisant : « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. » Il a démontré que, si cette parole est vraie dans la vie, elle peut aussi l’être dans l’histoire minière. Il a poursuivi en expliquant que le camp minier de Chapais où quatre opérations ont exploité un peu plus de 24 millions de tonnes de 1953 à 1991, ces mines ont extrait 1,1 milliard de livres de cuivre et 860 000 onces d’or sans compter les quantités significatives de cobalt, tungstène et zinc. « De 1960 à 1972, les camps miniers de Chapais et de Chibougamau constituaient le principal producteur de cuivre de l’est du Canada et on avait, à la fin des années 1970, un peu plus de 1 600 travailleurs miniers pour ces deux camps. On peut dire que notre région a permis à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda de faire des affaires d’or, d’argent et de cuivre pendant de nombreuses années. » Le premier conférencier, Charles Beaudry, a fait le point sur ce qui se passe aujourd’hui dans le secteur du camp minier de Chapais.

Camp minier de Chibougamau

Pour le camp minier de Chibougamau, dans le secteur du lac aux Dorés et du lac Chibougamau, Patrick Houle a mentionné : « On parle alors de 15 opérations qui ont exploité de 1959 à 2007, un peu plus de 48 millions de tonnes avec 1,6 milliard de livres de cuivre et 3,2 millions d’onces d’or. Il faut souligner aussi quelques millions d’onces d’argent et des quantités significatives de zinc, cobalt et nickel. » Ce secteur est de nouveau visé par l’acquisition de Doré Copper Mining Corporation et Steve Simard a brossé un tableau des différents travaux qui sont en cours dans ce secteur.

La dernière conférence portait sur la compagnie minière Troilus Gold Corporation alors que Jacqueline Leroux a souligné l’importance des travaux qui ont lieu à l’ancienne mine Troilus, laquelle serait l’une des plus grosses mines d’or au Québec qui n’est pas en production. Lors de sa présentation, M. Houle a fait allusion à l’historique de cette mine. « De 1996 à 2010, on a traité à la mine Troilus un peu plus de 60 millions de tonnes afin d’extraire 2 millions d’onces d’or, 70 000 tonnes de cuivre ainsi qu’une importante quantité d’onces d’argent. »

Une bourse d’études

Pour clôturer cette soirée des plus positives pour l’avenir minier de notre région, Patrick Houle avait une belle surprise à annoncer alors que, grâce à la contribution financière de SOQUEM : « Une bourse d’étude de 1 000 $ sera remise au printemps 2022 à l’un de nos étudiants de Chapais-Chibougamau qui étudie à l’extérieur de la région en technique minière ou à l’université en géologie, génie géologique ou en génie minier. »

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