Un piège bien élaboré tendu aux entreprises de la région

Comme pour partir en voyage en 1957, cette passerelle de la Trans-Canada Airlines vous convie de monter à bord du révolutionnaire Vickers Viscount de cette époque.
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La Sûreté du Québec met en garde les entreprises de l’Abitibi-Témiscamingue contre la recrudescence des cas d’une fraude particulièrement bien élaborée qui utilise comme prétexte une offre publique d’achat (OPA) qui doit demeurer confidentielle.

Cette fraude, identifiée sous le terme d’«escroquerie au chef d’entreprise», a commencé à être répertoriée par la Sûreté du Québec en juillet 2014. Des tentatives ont cependant été récemment été signalées dans la région.

Une arnaque crédible

Les fraudeurs commencent par amasser un maximum de renseignements sur les façons de procéder de l’entreprise. Ils ciblent ensuite un employé qui peut autoriser des transferts de fonds. Se faisant alors passer pour un des administrateurs de l’entreprise, ils envoient un courriel à l’employé pour lui demander de procéder au virement d’une somme importante dans un compte bancaire à l’étranger.

«Le courriel frauduleux est d’apparence soignée et est signé du nom du président de l’entreprise, précise la Sûreté du Québec. Généralement, un soi-disant avocat personnifié par le fraudeur prend la relève pour organiser et donner des consignes spécifiques au transfert de fonds.»

La requête peut paraître suspecte, mais le président précise dans son courriel qu’il se trouve justement dans le pays en question pour finaliser l’OPA. Si le président est justement absent de l’entreprise au moment où l’employé reçoit le message, la demande devient d’autant plus crédible. Les fraudeurs insistent d’ailleurs pour régler l’affaire dans le plus court délai possible.

Dans certains cas, les fraudeurs communiquent par téléphone avec l’employé de l’entreprise pour confirmer la transaction. Ils demandent alors des informations personnelles sur la personne qui doit effectuer le transfert.

Prudence

En raison du stratagème utilisé, ce type de fraude vise surtout les moyennes et grandes entreprises et les montants exigés sont élevés. Les PME se trouvent donc relativement à l’abri. Ce qui n’empêche pas la Sûreté du Québec de rappeler plusieurs mesures de prudence.

Parmi celles-ci arrive au premier rang la vérification systématique auprès de toutes les personnes en autorité au sein de l’entreprise avant de procéder à une transaction. C’est particulièrement le cas si l’interlocuteur insiste sur son caractère urgent. Il importe aussi de procéder à une vérification auprès du demandeur, mais avec les coordonnées dont dispose l’entreprise visée et non par celles qui sont fournies dans le courriel. Enfin, il ne faut jamais fournir d’informations personnelles, même si l’interlocuteur l’exige.

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