Un voyage exploratoire en Finlande pour le CFP

Joël Lavoie, enseignant, était de la délégation partie une dizaine de jours en Finlande.

Des représentants du Centre de formation professionnelle de la Baie-James se sont rendus en Finlande dernièrement afin de voir les nouvelles avancées technologiques en matière d’électrification des équipements et engins de chantiers. Cette mission découle d’une demande du ministère de l’Éducation qui veut, par le biais de CFP de la Baie-James, développer un nouveau programme d’études en lien avec l’électrification des équipements.

La directrice du CFPBJ, Sonia Caron, est très motivée par cette initiative qui va une fois de plus mettre son établissement « sur la map ». Le centre a soumis une étude de pertinence pour développer un programme d’attestation d’études professionnelles en mécanique d’engin et d’équipement hybride et électrique. Cette demande est faite en prévision de supporter l’industrie minière et forestière, mais aussi le monde de la construction. « C’est novateur », lance madame Caron. Actuellement, sur le marché, il n’y a pas de consensus au niveau des technologies. « Nous nous sommes rendu compte que, présentement, chaque compagnie qui produit un nouvel équipement a son propre type de fonctionnement, que ce soit au niveau de la technologie proprement dite ou au niveau des batteries et chacune d’elles forme ses propres techniciens », dit-elle.
En date d’aujourd’hui, il n’y a pas de programme qui forme la nouvelle génération de techniciens qui sera en poste dans quelques années. Le CFPBJ est en train, avec ses partenaires, de recueillir toutes les données pour justement être capable, dans un avenir rapproché, de former ces techniciens du futur qui seront probablement appelés des électromécaniciens.

Un programme complet

L’équipe du CFP veut monter un programme complet qui toucherait tous les aspects des nouvelles technologies qui sont à venir. « Nous voulons un programme qui sera global, pour tous les types d’engins et d’équipements hybride et électrique. Pas seulement pour les mines et les forestières », affirme Mme Caron. L’équipe a aussi l’intention que le programme évolue dans le temps à la même vitesse que les nouvelles technologies. Présentement, le CFP est en train de regarder ce qui se fait dans le domaine pour bâtir le programme.

La Finlande

Deux membres du personnel du CFPBJ sont donc partis une dizaine de jours en Finlande pour voir et constater l’avancée des nouvelles technologies. Joël Lavoie, enseignant, faisait partie de la délégation. Le choix de la Finlande, c’est venu de lui-même. « Quand on entend parler de nouvelles technologies, elles sont toujours issues des pays nordiques européens comme la Norvège, la Suède, la Finlande. Ce sont des pays beaucoup plus avancés dans le domaine de l’automatisation et de l’électrification. Ils ont au moins 10 ans d’avance sur nous. La technologie est déjà là et ils l’utilisent. »

Le constat qui est fait maintenant, c’est que ces nouvelles technologies commencent à faire leur arrivés ici, mais il n’y a aucune personne d’ici qui est formée pour les entretenir et les réparer. La demande commence à être déjà trop forte sans qu’on arrive à la fournir. La délégation a réussi à avoir les contacts pour visiter des installations de recherche et développement de certains équipementiers. « Nous avons eu la chance d’aller sur les sites où sont développées les nouvelles technologies, des endroits où les photos sont interdites et où les entrées sont contrôlées. Nous avons aussi eu la chance d’aller dans les mines expérimentales. C’était comme dans Star Trek », avoue M. Lavoie.

Une chose intéressante, c’est que les compagnies sont prêtes à collaborer pour former des gens qui pourront travailler avec les nouvelles technologies.
« Depuis notre voyage en Finlande, il y a eu des approches et des contacts qui ont été faits et le tout a pris une autre vitesse. Parce que, même si les nouvelles mines seront plus modernes, il n’y pas de centre de formation pour le personnel et ce sera nécessaire pour les opérations et l’entretien. »

Le CFPBJ a un très beau défi à relever. Sonia Caron et son équipe sont déterminées à arriver à leur fin pour bâtir ce tout nouveau programme pour les électromécaniciens du futur. La directrice voit que l’industrie et le ministère de l’Éducation sont derrière eux. Ce n’est quand même pas rien que de créer en programme de formation professionnelle pour un emploi de l’avenir. Quand la directrice nous parle du défi que cela représente, il y a une petite lumière qui apparait dans ses yeux.

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