Une belle progression depuis la reprise

Le chef des opérations des Diamants Stornoway, Patrick Sévigny.

La mine Renard des Diamants Stornoway est redémarrée depuis le mois de septembre 2020 après avoir dû cesser ses activités suite à la pandémie et à l’effondrement des marchés du diamant. La mine connait une belle progression depuis cette reprise selon la direction. Rencontre avec le chef des opérations des Diamants Stornoway, Patrick Sévigny.

Le gouvernement du Québec, au début de la pandémie, avait arrêté les entreprises non essentielles, dont les opérations minières pour une période de 3 semaines. Lorsque la reprise des activités a été permise, le marché du diamant s’est complètement effondré, ce qui a retardé la reprise des activités de la mine Renard pour une période de 6 mois lors de la reprise des marchés.

Depuis, la reprise des activités se passe généralement bien de nous affirmer monsieur Sévigny. « Les niveaux de production sont ce que nous avions prévus, les diamants sont là, la qualité en carat est également là. » C’est vraiment au niveau de la main-d’œuvre que se trouve le plus important défi de l’organisation. L’arrêt de production de 6 mois a fait en sorte que certains travailleurs ont décidé de quitter la mine pour travailler ailleurs. Au redémarrage, la mine s’est retrouvée avec des défis de recrutement importants pour assurer ses opérations. Les postes ont quand même été comblés, mais avec du personnel qui avait un peu moins d’expérience ce qui a amené d’autres défis d’intégration de personnel, de sécurité mais sans affecter la production de façon significative. C’est le développement de la mine en profondeur qui a connu des impacts un peu plus importants dû au manque de travailleurs spécialisés nous avoue M. Sévigny.

La solution, la formation

La mine Renard, pour pallier son manque de main-d’œuvre a donc conclu une entente avec le Centre de formation professionnelle de la Baie-James et mis à la disposition de la maison d’enseignement une partie de ses installations pour que les étudiants puissent vivre pleinement leur futur métier. « Au-delà des cours, ça permet aux étudiants de voir s’ils sont confortables avec le milieu de travail, le fly-in fly-out, le fait de travailler dans une mine souterraine. De notre côté, nous voyons les étudiants évoluer et nous pouvons voir si cela cadre avec ce qu’on recherche. » Jusqu’à maintenant, six nouveaux travailleurs ont rejoint les rangs de Stornoway nous confirme M. Sévigny.

Le marché du diamant

Depuis le début de l’aventure, la mine Renard remplit ses engagements de production, mais le marché du diamant, lui, n’a pas été facile. En 2017, le moment a été mal choisi pour démarrer une production de diamant de dire monsieur Sévigny, puisque le niveau de production mondial était à un niveau très élevé, voire même à un sommet et la demande, elle, n’y était pas. Mais depuis quelques mois, il y a une baisse de production au niveau mondial, ce qui améliore l’équilibre de l’offre et de la demande. On note en plus une hausse de la demande depuis l’automne dernier et, selon les spécialistes, cette demande va continuer à s’accroitre ce qui est de bon augure pour la minière. « Les prix des diamants se sont replacés. Ils sont même supérieurs de ce qu’ils étaient avant la pandémie. D’ailleurs, les dernières enchères ont été parmi les meilleures depuis le début de l’extraction des diamants Renard. »

Un bel avenir

Le ciel se dégage et l’avenir est prometteur pour la minière Stornoway qui a connu son lot de difficultés depuis le début de l’exploitation. De plus, il y a plusieurs producteurs de diamants importants qui vont terminer leur production dans les prochaines années et il n’y a pas de projet significatif sur le point de démarrer dans un avenir proche ce qui, selon M. Sévigny, va permettre de maintenir une certaine stabilité dans le marché du diamant.

Présentement, les activités souterraines sont situées au niveau 490, soit à 490 mètres sous terre et la mine a des ressources identifiées jusqu’au niveau 1 000. « Nous travaillons pour déterminer les ressources jusqu’au niveau 800 et présenter nos résultats vers le deuxième trimestre au C.A. À ce que l’on peut voir actuellement, si nous avons le feu vert, se rendre au niveau 800 nous amènerait en 2028 et il y a encore des ressources. »

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