Une distribution régionale dans un avenir très proche

Mme Moses produit encore à petite échelle pour améliorer son produit et le rendre à la perfection.

L’entreprise agroalimentaire qui a été la révélation du dernier gala OSEntreprendre Nord-du-Québec le printemps dernier est sur le point d’étendre la distribution de ses pousses dans plusieurs villes de la région. Mais au dire de sa fondatrice Sylvie Moses, il reste encore quelques petits détails à régler et la région pourra savourer des pousses et micropousses d’ici.

Pour l’instant, Mme Moses produit encore à petite échelle pour améliorer son produit et le rendre à la perfection. « Je veux être capable de faire un produit parfait. Alors, pour l’instant, j’ai une quarantaine de clients qui ont leurs livraisons toutes les deux semaines. » Ces même clients auront bientôt un questionnaire qui leur permettra de dévoiler leurs préférences dans la variété de produits qu’il leur est présenté.

« Nous avons fait beaucoup d’essais et nous voulons savoir quelle est leur saveur préférée. Est-ce que ce sont les pousses de pois, celles de brocoli, les pousses de chou-rave? Sans oublier la présentation : est-ce que ça plait aux enfants par exemple? Les quantités sont-elles suffisantes? Beaucoup d’informations vont me permettre de peaufiner mon produit et, par la même occasion, la stratégie de mise en marché avant de le présenter ailleurs dans la région », nous confie Mme Moses. Présentement Moses Pousse Vert offre 3 produits et 4 sortes de pousses dans chaque plat.

Plus grande production

Qui dit exportation du produit, dit augmentation de production. Mme Moses est bien consciente de cette réalité et devra à coup sûr se trouver des locaux pour augmenter sa production de pousses. « Dès le mois d’octobre, je vais visiter des endroits où je pourrais installer ma production. » Elle est déjà bien convaincue que la demande risque d’être très forte lorsqu’elle rendra ses produits disponibles ailleurs dans la région.

« Je retiens déjà le bateau. Je sais que la demande va être là. Elle est déjà présente, au même titre que les investisseurs qui sont au rendez-vous. Ils ont aimé mon plan d’affaires. Mais je suis une personne qui aime que les choses soient bien faites, donc je veux prendre mon temps pour démarrer sur de bonnes bases. Je veux que tout soit bien ficelé, du site Internet aux futurs points de vente. Je veux livrer un produit parfait le temps venu. »

Présentement, la production de Moses Pousse Vert est faite complètement en terre, mais la production hydroponique n’est pas exclue. Mme Moses n’a pas encore choisi sa méthode de production pour la prochaine usine.
Quelle serait la meilleure méthode de culture? La culture hydroponique serait-elle plus performante qu’en terre? Le cout des installations, les risques de pertes… « C’est ce qu’il me reste à finaliser. Le produit, il est là, je le cultive depuis 3 ans, mais il ne faut pas le dénaturer en grossissant la production et continuer à plaire aux gens qui vont les consommer. » Mme Moses souhaite une usine de production fonctionnelle pour le début de 2022.

Un bon coup de pouce

Madame Moses sait qu’elle avait un excellent produit entre les mains avant le gala OSEntreprendre du printemps dernier. Mais elle est très heureuse et reconnaissante d’y avoir participé. Avec le concours est venue une présence dans les médias qui a été bénéfique pour son entreprise. « La visibilité que m’a procuré le gala combinée aux premières pages des journaux régionaux, les entrevues dans les médias nationaux…, ouf! la vague est venue rapidement. J’ai reçu beaucoup de commandes et ai dû augmenter la production à ce moment-là. » Cette augmentation a devancé un peu les plans de Mme Moses, mais cette vague de sympathie est la bienvenue. Elle est aussi très reconnaissante envers le gala, c’est une expérience qu’elle recommande à tous les entrepreneurs.

Plein de projets

Moses Pousse Vert ne regarde pas juste vers le Nord-du-Québec, mais aussi du côté de l’Abitibi qui serait un bon endroit pour y présenter ses produits. « Le produits des pousses est bien connu dans les grandes villes comme Montréal ou Québec, mais il y a un marché du côté des régions comme l’Abitibi. » Mme Moses voit bien l’implantation d’une production dans cette région voisine de la nôtre. « Je préfèrerais produire là-bas pour réduire l’empreinte environnementale que je laisse. » Elle pense même au développement d’un transport qui serait complètement vert pour ses productions. « Un camion électrique, qui serait réfrigéré pour transporter la production dans ses points de vente. »

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