Une exposition de vêtements portés par des victimes de viol

Ce n’est pas la première fois que le centre de femmes Les Elles du Nord innove lors de ses expositions. La semaine dernière, au Centre d’études collégiales de Chibougamau, il présentait « T’était habillé comment? », une exposition de vêtements que portaient des victimes de viol.

En fait, l’exposition va plus loin, beaucoup plus loin que la simple présentation des vêtements. Chacun de ces vêtements racontent en quelques lignes une histoire avec le témoignage de ces victimes d’agression sexuelle. Cette exposition vise à défaire les mythes les plus répandus selon lequel l’habillement d’une personne peut inviter au viol.

Les exemples sont nombreux alors qu’une étudiante raconte : « À 5 ans, une robe de petite fille. C’était le père de mon cousin. À 18 ans, un teeshirt et un jean. Une robe. Je me croyais en sécurité avec une femme, mais je me suis réveillée alors qu’elle me violait elle aussi. » Une autre étudiante précise : « Un pagne. C’est ce que je porte presque tous les jours. C’est le vêtement dans lequel je suis le plus à l’aise. Ça me rappelle mon pays d’origine, ma famille, mon identité. Maintenant, ça me rappelle cet homme. »

Des statistiques qui parlent

Le centre de femmes Les Elles du Nord profite de cette exposition pour diffuser différentes statistiques comme par exemple : Une femme sur trois a été victime d’au moins une agression sexuelle depuis l’âge de 16 ans. Un homme sur six sera victime d’une agression sexuelle au cours de sa vie. Huit fois sur dix, la victime connait son agresseur. Sept victimes sur 10 sont agressées dans une résidence privée. Une autre statistique montre que le taux de dénonciation des agressions sexuelles est de 5 %.

De l’aid

Sur place, les visiteurs trouvaient aussi différents renseignements comme un guide d’information à l’intention des victimes d’agression sexuelle et un volume « Vivre après avoir survécu » de Geneviève Parent.

Les Elles du Nord ont distribué des brochures pour dire aux victimes d’agression sexuelle qu’elles peuvent trouver un accueil et une écoute au centre.

 

 

 

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