Une question de représentation

La candidate libérale, Lise Kistabish, est convaincue de pouvoir favoriser les intérêts de la région au sein du gouvernement et de faire avancer le dossier de la réconciliation.

La candidate du Parti Libéral dans Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, Lise Kistabish, fait valoir l’importance pour la région d’être représentée dans le parti au pouvoir comme argument de vote.
« La région a besoin d’une personne au sein du parti au pouvoir pour travailler de l’intérieur, stipule Mme Kistabish, manifestant une grande confiance dans l’élection des Libéraux. J’ai le poids nécessaire pour faire avancer la région et trouver des solutions pour les enjeux. Je suis la personne idéale pour le faire. »
Lise Kistabish est membre de la Première Nation Abitibiwinni. Après des études universitaires en administration des affaires et en gestion publique en contexte autochtone, elle devenait, en 2019, directrice du secteur Formation, Emploi et Développement social de sa communauté de Pikogan. Elle fait également partie de l’exécutif de la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec.

Les mêmes valeurs

L’adhésion de Lise Kistabish au parti de Justin Trudeau tient de l’adéquation. « Le Parti Libéral est celui qui répond le plus à mes valeurs personnelles, précise-t-elle, des valeurs d’inclusion, de liberté. Il faut faire en sorte l’être humain compte plus que les valeurs matérielles, qu’on soit à l’écoute de ses besoins. »
Aux élections du 20 septembre, Lise Kistabish tentera de faire mieux que sa prédécesseure, Isabelle Bergeron, qui avait obtenu 28.3% des votes en 2019.
Pour convaincre électeurs et électrices, la candidate libérale compte notamment sur la plateforme de son parti en matière de logement, une problématique de taille dans la région.

« Le logement est un aspect important sur l’ensemble du territoire, reconnaît la candidate, autant en milieu urbain que dans les communautés du Nord. On veut que les jeunes familles puissent accéder à la propriété plus facilement et rapidement.
Parmi les promesses énoncées dans la plateforme du Parti Libéral, on retrouve la création d’un compte d’épargne libre d’impôt jusqu’à 40 000$. De plus, le plan libéral dans le domaine permettrait de bâtir ou de rénover 250 000 logements sur quatre ans dans l’ensemble du pays.
Mme Kistabish fait en outre valoir le programme de son parti pour la transformation d’espaces de bureaux vides en logements locatifs. 600 M$ seraient investis dans cette mesure qui toucherait le parc immobilier fédéral et certains bâtiments commerciaux.

Mines

La filière de l’automobile électrique tient le haut du pavé dans la stratégie minière libérale, avec l’augmentation des crédits d’impôts pour l’exploration minière, la recherche d’investissement pour la fabrication des piles et le traitement des minéraux. Les libéraux entendent aussi mettre en place un partenariat avec les États-Unis pour créer une chaîne d’approvisionnement intégrée en batteries.
Mme Kistabish a concédé ne pas connaître la plateforme de son parti dans ce créneau et dans celui de la foresterie. Selon elle, ce sont des domaines qui sont d’abord de compétence provinciale, mais où les libéraux peuvent collaborer.

Autochtones et réconciliation

Le Parti Libéral affirme que la mise en oeuvre de 80 % des 94 appels à l’action de la Commission Vérité et Réconciliation, énoncés en 2015 (année du premier mandat de Justin Trudeau) est terminée ou très avancée.
Selon une récente enquête du site Internet d’état Espaces Autochtones, c’est seulement 15% des 94 appels à l’action qui ont été réalisés jusqu’à maintenant.

Lise Kistabish défend néanmoins son parti. « Beaucoup de dossiers n’ont pas avancé, explique-t-elle, la COVID-19 a pris beacoup de place. […] Étant donné que je suis autochtone, la réconciliation me tient à coeur. Je veux être ambassadrice de ce message au sein du Parti Libéral. » S’il est élu, le gouvernement libéral s’engage, notamment, à « consacrer un montant supplémentaire de 1,4 milliard de dollars à une stratégie de santé mentale et de bien-être fondée sur les distinctions avec les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse ».
Autres engagements: le financement du Centre national pour la vérité et réconciliation et compléter les investissements nécessaires pour lever tous les avis sur l’eau potable dans les réserves des Premières Nations.

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