Une sentence de 2 ans pour Julie Vaillancourt

Julie Vaillancourt a quitté le palais de justice menottes aux poignets pour commencer immédiatement sa sentence.

La semaine dernière, la juge Sonia Rouleau a imposé une sentence de 2 ans à Julie Vaillancourt dans le dossier de fraude contre la Ville de Chibougamau. Il faut se rappeler que Julie Vaillancourt avait déjà plaidé coupable dans ce dossier de fraude envers la Ville. Elle devait répondre de deux accusations de fraude de plus de 5 000 $, en plus d’accusations de fabrication de faux et utilisation de faux. La fraude totale envers la Ville de Chibougamau a totalisé 509 000 $ et s’est échelonnée sur une période de plus de 4 ans.

Dans son analyse de la sentence, la juge Rouleau a tenu compte de plusieurs facteurs aggravants, mais aussi atténuants. La fraude a débuté peu de temps après l’embauche de Julie Vaillancourt à la Ville. Les fraudes effectuées par l’accusé ne sont pas élaborées, mais se sont rendues possibles parce que l’employeur lui faisait pleinement confiance. La somme impliquée est elle aussi un facteur puisqu’importante, au-delà du demi-million. L’argent dérobé a eu et continue d’avoir des impacts sur la Ville et sa population. La fraude compte plus de 600 transactions sur plusieurs années, avec une moyenne de transactions entre 100 $ et 10 000 $ pour des fraudes de plus de 100 000 $ par année.

Dans les aspects atténuants, le fait que l’accusée a plaidé coupable, qu’elle ait collaboré à l’enquête et qu’elle ressente du remords et de la culpabilité jouent en sa faveur. Bien qu’elle ait cru, au moment de commettre ces infractions, qu’elle pourrait rembourser les sommes d’argent, elle a réalisé l’ampleur des sommes volées qu’au moment de l’enquête. Le remboursement partiel des sommes est cependant entaché par le fait que l’accusée ne travaille pas par choix. Ce qui amène la juge à se questionner sur la préoccupation réelle de diminuer les impacts de ses gestes.

La peine de deux ans de pénitencier est assortie d’une période de probation de trois ans. De plus, elle ne devra plus communiquer avec les employés de la Ville de Chibougamau à moins d’une urgence. Elle devra faire les efforts possibles pour se trouver et conserver un emploi et le tribunal lui ordonne de payer la somme de 200 000 $ à la Ville de Chibougamau en 100 versements de 1 000 $ par mois, et ce, dès sa sortie de prison. Julie Vaillancourt a quitté le palais de justice de Chibougamau menottes aux poignets pour commencer immédiatement sa sentence.

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