Une voix forte et unie pour ceux qui s’estiment lésés par les mines

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Les citoyens de la région qui se considèrent lésés par le développement minier pourront désormais parler d’une voix plus forte et, surtout, plus unie avec la mise sur pied du Réseau vigilance mines Abitibi-Témiscamingue (Revimat).

La naissance du Révimat a été officialisée le jeudi 26 novembre à Rouyn-Noranda. Il regroupe les membres des Comités de vigilance de Malartic et de Granada, de la Coalition des citoyens – projet Wasamac d’Évain et de la CSN en Abitibi-Témiscamingue. L’ancien président du Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue, Marc Nantel, agira comme porte-parole officiel de l’organisme.

Parler d’une seule voix

Le Revimat estime en outre qu’il est important que les citoyens de la région puissent parler d’une seule voix face aux sociétés minières et aux élus. «Trop souvent, on se fait dire que parce qu’on n’est pas de la ville concernée, on n’a pas un mot à dire. Or, ce qui se produit à un endroit peut très bien se répéter ailleurs», a fait valoir M. Nantel.

À titre d’exemple, le porte-parole a cité le cas de la mine Canadian Malartic. Au 25 juillet dernier, selon les données obtenues par le Revimat, elle avait reçu 177 avis de non-conformité, tandis que 1438 plaintes avaient été logées au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).

chialeuxPas contre les mines

Le Revimat se donne donc comme mission de sensibiliser la population aux enjeux liés au développement minier. Il vise notamment à mieux informer les gens sur leurs droits, ainsi que sur les lois et règlements en vigueur et à les accompagner dans leurs démarches lorsqu’ils veulent déposer une plainte au MDDELCC.

L’organisme se défend toutefois d’être contre les mines. «On ne s’oppose pas au développement minier, a insisté M. Nantel. Nous demeurons conscients de l’importance des mines pour l’économie de la région. Sauf que nous voulons que l’Abitibi-Témiscamingue reste un endroit agréable où vivre en plus d’y travailler. D’accord pour les mines, mais leur développement doit se faire de manière intelligente.»

Agir dans la sphère politique

À cet égard, le Revimat entend aussi agir dans la sphère politique pour notamment rafraîchir plusieurs lois qu’il estime désuètes. Il entend aussi demander des règlements plus clairs et mieux adaptés aux nouvelles réalités de l’exploitation minière, en particulier la multiplication des mines à ciel ouvert. Il veut également exiger des contrôles plus réguliers de la part du MDDELCC, lesquels éviteraient aux citoyens de porter l’odieux de la plainte.

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