Vers un duo Matagami SDBJ

Plusieurs millions de dollars seront nécessaire pour agrandir et mettre à niveau la cour de transbordement de Matagami.

La Ville de Matagami a conclu une entente de principe avec la Société de développement de la Baie-James (SDBJ) pour que cette dernière gère sa cour de transbordement.

La cour de transbordement sert d’interface entre les transports par camion et par train et devrait être utilisée pour, entre autres, transporter les minerais au sud de la route Billy-Diamond. « C’est un projet majeur pour Matagami, assure le directeur général de la Ville, Daniel Cliche. Actuellement, nous opérons à petit volume, mais ça va se multiplier par 10 ou par 20. On s’attend à ce qu’approximativement 750 000 tonnes de minerais passent ici annuellement. C’est un volume trop gros pour nous. Ça prend quelqu’un pour gérer ces opérations, les contrats, etc. »
Pour M. Cliche et pour le maire de Matagami, René Dubé, la SDBJ est le partenaire tout indiqué pour ce projet, qui devrait créer une quinzaine d’emplois en plus des emplois liés au transport.

Le partenaire idéal

La SDBJ possède déjà la capacité opérationnelle, la structure administrative de gestion pour un tel projet, avance le directeur général.
« Ils ont déjà des relations d’affaires avec les minières avec lesquelles on va travailler, précise-t-il. Ça amène beaucoup de crédibilité dans le processus. Ils ont des équipes pour s’occuper de la gestion contractuelle, des aspects légaux et financiers. C’est un gros plus pour nous. Et avoir un opérateur en place nous permettra de signer des ententes définitives avec les minières. »

Daniel Cliche valorise en outre le cadre de gouvernance transparent de la SDBJ et son pouvoir légal de faire des appels d’offres régionalisés. « Elle peut réinvestir les surplus d’opération dans la région. La cour de transbordement est un outil de développement pour Matagami, mais aussi pour toute la région », souligne-t-il.

Connexe et complémentaire

« Notre objectif, explique le président-directeur général de la SDBJ, Alain Coulombe, c’est de générer des retombées économiques […], que ça soit rentable et à la hauteur des attentes de l’industrie minière. »
M. Coulombe assure ne pas douter de la rentabilité du projet. « On va être en mesure de faire un beau succès de ce projet », proclame-t-il.
La SDBJ gère déjà un réseau routier et des aéroports. « Le ferroviaire est nouveau pour nous, concède le PDG, mais c’est connexe et complémentaire à ce qu’on fait déjà. On pourra se diversifier davantage en ajoutant le ferroviaire. Nous sommes très, très contents de cette opportunité. »
La SDBJ pourrait cependant sous-traiter les opérations en partie ou en totalité; aucune décision n’est encore prise.

Entente finale

Le dirigeant de la Société de développement de la Baie-James est très confiant d’en arriver à une entente finale avec Matagami d’ici deux ou trois mois.
« Il faut qu’on s’entende sur les détails, dévoile M. Coulombe. Ce n’est pas quelque chose de très long. Il faut quand même faire assez vite. Les premières expéditions [de minerais] vont arriver bientôt. Il faut que ce soit prêt et envoyer un bon signal à l’industrie. »
Les deux parties se sont jusqu’à maintenant entendues sur les grands principes; ils n’ont pas encore abordé l’aspect commercial de l’entente.

Mise à niveau

La Ville de Matagami doit mettre à niveau et agrandir sa cour de transbordement afin qu’elle puisse répondre à l’augmentation du flux, un programme évalué à plusieurs millions de dollars, et qui comprend, entre autres, l’ajout de nouveaux rails.
« Nous avons finalisé les études pour produire les plans et devis et pour aller en appel d’offres au milieu de l’été ou au plus tard en janvier 2024, explique Daniel Cliche, afin qu’on puisse faire les travaux à l’été 2024 et expédier du matériel vers le sud en fin d’année. »

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