Voici venir les champignons géants

@ Quelques bolets dessinés par Marianne Dumas qui lui serviront de modèles.

Des champignons métalliques géants orneront, à partir de juillet prochain, le segment du sentier Kiwanis entre la seconde plage et l’hôpital.

Ce projet de l’artiste locale, Marianne Dumas, sera réalisé, comme quatre autres, grâce à une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec, en partenariat avec l’Administration régionale Baie-James.

Outre la sculpture, Marianne Dumas pratique la peinture et l’illustration. Elle a illustré les livres pour la jeunesse Rocky waters et Le pêcheur et le renard ; un autre titre, dont elle a aussi écrit le texte, est en instance de publication. L’organisatrice de l’évènement Essart 49º a également participé l’an passé à la création de la murale sur la 3e Rue avec Emmanuelle Gendron et Patrick Forchild.

Caché, connecté

Une formation sur la forêt nourricière donnée par le Centre d’études collégiales a inspiré le projet de Marianne Dumas. « J’adore les champignons, ajoute-t-elle. Imagine que tu te promènes en forêt et qu’il y aurait des champignons géants; on se sentirait tout petits. » Une façon, pour l’artiste, de montrer comment la nature est grande et immense. Le titre de son projet, Mycélium, réfère à ce qui est caché et connecté, à l’entraide aussi.

D’une hauteur de huit pieds, les champignons seront construits à partir de retailles de métal fournies par une entreprise locale de soudure. Mme Dumas ne sait pas encore quelles variétés elle reproduira parmi celles recommandées par l’organisme FaunENord. Le fait de travailler à partir de retailles amène certaines contraintes qui l’empêcheront peut-être d’être fidèle à 100 % à ses modèles. « L’écrivain Guy Lalancette va rajouter un volet poétique sur les champignons et il y aura des panneaux d’interprétation de FaunENord », révèle Marianne Dumas

Célébration en lumières

Avec l’art magnifique et pourtant peu pratiqué du vitrail, l’artiste chapaisienne, Jocelyne Grondin, entend faire la lumière sur les variations de l’utilisation du mot Opémisca. Les six vitraux qu’elle créera seront intégrés aux surfaces vitrées de l’hôtel de ville de Chapais en décembre 2022. « Opémisca est l’ancien nom de Chapais, le nom de la mine et du lac, rappelle Mme Grondin. Il a été utilisé pour quelque 40 raisons sociales, noms d’édifices et de commerces. C’est notre histoire, tout le monde a un lien avec un Opémisca. »

Le curling

Chaque vitrail sera une variation sur un usage du mot; le premier par exemple, une manière de triptyque, sera consacré à l’ancien et au nouveau Club de curling de Chapais et à son association. « L’ancien club était logé dans ce qui a peut-être été le premier bâtiment public de Chapais, avance Mme Grondin, et c’est là où il y a eu la première messe de minuit. »
Pour cette œuvre spécifique, elle compte faire un vernissage au Club de curling à l’automne prochain, lors d’un tournoi qui réunira des membres actuels et anciens du club.
Parmi les autres incarnations d’Opémisca que Jocelyne Grondin envisage, une œuvre sur l’hôtel Opémisca, qui pourrait se revêtir d’un caractère autobiographique puisqu’elle y a célébré sa soirée de noces, une autre sur la mine et son village minier.

Une partie littéraire

« Après que les informations aient été validées par la Société d’histoire de la Baie-James, dit celle qui est arrivée à Chapais à l’âge de neuf ans et qui habite sur la rive du lac Opémiska, deux écrivains, Guy Lalancette et Anne-Marie Allard, vont écrire des anecdotes liées à ce qui a inspiré les œuvres. »

Un vernissage est prévu à la Société d’histoire de la Baie-James puis, en juin 2024, des photos des vitraux seront exposées au parc des Chutes, accompagnées de notices explicatives.
Fondatrice de Nord-du-Québec en création, Jocelyne Grondin s’est initiée au vitrail en 2011 et, depuis, n’a jamais cessé d’en faire. « J’étais contente de recevoir cette subvention, dit-elle. C’est un projet que j’ai à cœur depuis plusieurs années. Il est déjà commencé. »

Autres projets

Par ailleurs, Anne-Marie Allard a reçu une aide financière pour la création d’un conte illustré portant sur l’aventure d’une harde de caribous à la recherche d’une aire protégée. La peintre, Emmanuelle Gendron, réalisera le projet multidisciplinaire Entrelacements humains, en collaboration avec des créateurs issus de diverses pratiques. Stéfanie Thompson créera une murale au centre-ville de Matagami

Des bourses d’une valeur totale de 71 900 $ ont été distribuées dans le cadre du Programme de partenariat territorial en lien avec la collectivité de la Jamésie. Les demandes ont été analysées par un comité de pairs.

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