Zone 17 | Manon Cyr réitère sa confiance envers les chefs

S'il y a une entente sur le nombre de bêtes libérées, le ministère interviendra par la suite pour voir comment les permis seront attribués.

À la dernière séance du conseil de ville de Chibougamau, un citoyen a fait parvenir une question au conseil afin de connaitre l’état de la situation et les derniers développements dans le dossier de l’interdiction de chasse dans la zone 17. D’entrée de jeu, la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, a reconnu que c’était un enjeu qui préoccupe le conseil.

« Je comprends les gens, lance la mairesse. Ils sont inquiets et c’est normal. Il y avait un engagement du côté de la grande cheffe pour voir avec les maitres de trappe comment on pourrait partager un certain nombre de prises par rapport avec ce qui est permis suite à la diminution du cheptel. » Parallèlement, madame Cyr a dit en séance du conseil avoir encore confiance envers la grande cheffe, Mandy Gull, et les chefs des communautés concernés de vouloir trouver une solution. Il y a des discussions qui vont se faire dans les prochaines semaines. Elle sait très bien que le dossier est délicat et que la situation peut devenir facilement explosive. Il faut se rappeler que, l’an dernier, les Jamésiens et les communautés cries de la région n’étaient pas tellement loin d’une entente.

Le questionnement de la population sur le sujet a augmenté significativement depuis le retour de la période des fêtes, avoue la mairesse. Elle est aussi bien au fait que certaines personnes ont rapporté avoir vu des choses en forêt qui ne respectent pas le bon vouloir de protéger le cheptel d’orignaux. « Moi et mes collègues maires sommes préoccupés et nous souhaitons une entente le plus rapidement possible. C’est une situation majeure, mais la balle est vraiment dans le camp des communautés cries. Je sais qu’il y a des chefs et des maitres de trappe qui travaillent fort pour trouver une solution », affirme-t-elle.

Le travail politique a été fait et les représentations envers le ministère aussi, assure la mairesse quand on lui demande si les politiciens font partie prenante du dossier. « Avec le député Lamothe, nous avons travaillé avec le ministère. Nous en sommes vraiment au moment où les communautés cries doivent libérer un certain nombre de bêtes pour les Jamésiens à partir de leur cota », précise-t-elle. S’il y a une entente sur le nombre de bêtes libérées, le ministère interviendra par la suite pour voir comment les permis seront attribués, mais il reste encore du travail à faire pour trouver une solution, souligne-t-elle.

Présentement, le gouvernement réalise l’inventaire du cheptel d’orignaux sur le territoire et les résultats devraient être importants pour la suite. En plus de la gestion faite par le gouvernement, il y a dans le cadre de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, une manière différente de fonctionner.

Date limite

Lors de la dernière rencontre du Gouvernement régional Eeyou Istchee Baie-James qui s’est tenue à Chibougamau, une quinzaine de chasseurs avaient interpellé les élus sur le fait qu’il ne fallait pas trop attendre avant de régler le dossier puisque déjà, dans quelques mois, ce sera le temps de préparer les aires de chasse pour l’automne prochain. « Ce qu’ils nous ont rappelé, c’est que les chasseurs demandent leurs vacances assez tôt dans l’année. C’est une façon de faire au Québec », lance Mme Cyr. Elle aimerait bien qu’une décision soit prise d’ici le mois de mars pour que les gens soient fixés. « Le dossier est majeur, nous en sommes pleinement conscients, du côté économique, mais aussi pour la paix sociale. »

Tempête du 23 décembre 2023

Dans un autre ordre d’idées, le conseil de ville a déposé son rapport concernant les actions posées lors de la tempête hivernale qui a touché la ville à la veille du weekend de Noël et qui avait forcé les autorités municipales à ouvrir l’hôtel de ville pour les citoyens qui n’avaient plus d’électricité. Au total, c’est une quinzaine de membres du personnel de la ville qui ont été mobilisés pour un total de 85 heures. La facture de temps supplémentaire s’élève à 3 119, 77 $ pour les 4 jours (du 23 au 27 décembre). Pour ce qui est des frais autres que les salaires, comme par exemple, les repas ou le nettoyage des lits et de la literie ainsi que les transports, la facture totalise 4 138, 81 $.

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